lundi 28 décembre 2020

Cours CPT Goma 2020

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Cours CPT Goma 2020

Evolution du comité de l’association suisse ”Projet CPT Congo”

Jusqu'à présent, notre comité était composé de quatre membres :

  • Jean-Claude Schwab, (contacts avec les partenaires au Congo, et avec Interaction),
  • Marc Jeannerat, (publications du blog)
  • Klaus Völlmin, (contacts avec les donateurs en Suisse alémanique)
  • Ruedi Erb, lien avec les paroisses de l’Eglise bernoise RefBEJUSO, avec le concours de notre comptable Corinne Martin.

Nous regrettons beaucoup le décès de Ruedi Erb durant l’été 2020, des suites d'un cancer. Le travail de Ruedi Erb a été repris cet automne par Paul Mettler ; mais il ne pourra pas poursuivre.

Nous sommes très heureux que Brigitta Josef, pasteure de la paroisse de Muri/AG, ait intégré le comité et participe à nos tâches de direction à l'avenir. Brigitta Josef connaît personnellement Alfred Mbuta et est également bilingue. C'est très encourageant et utile pour nous !

Nous cherchons toujours d’autres collaborateurs pour intégrer cette équipe de travail.

A tous nos lecteurs et amis, nous adressons nos voeux les plus chaleureux pour une bonne et heureuse année 2021.

Jean-Claude Schwab,
Marc Jeannerat,
Brigitta Josef,
Paul Mettler
et Klaus Völlmin

Cours CPT à Goma novembre 2020

Vous trouverez ci-après les rapports de Samuel Aluta, responsable du cours, et des autres formateurs, dans une version abrégée reformulée par Klaus Völlmin.

Le cours débute le 1er novembre 2020 par un service religieux publique au Centre Médical HEAL AFRICA à Goma, avant que les participants soient conduits à 15 km sur le campus de formation de Buhimba. Les responsables sont les formateurs superviseurs Samuel Aluta, Joel Kuvuna et Bolingo Kambere et Sophonie Kasiki, responsable de l'organisation.

Kasiki Sophonie, Aluta Samuel, Kuvuna Joël, Bolingo Kambere.

Le campus de formation de Heal Africa est situé dans le district de Buhimba près de Goma, en pleine brousse, dans la province du Nord-Kivu, à l'extrême Est du pays. Toute la cour du campus est presque couverte de jardins de légumes, et éclairée par des panneaux solaires !

Le nombre de 19 participants est étonnamment élevé ! C'est une belle communauté de personnes heureuses et en quête d'une vie meilleure. La joie de jouer au football et les petites excursions sur le campus font partie de la vie quotidienne du cours. Dès le début, nous nous rendons également compte qu'un nombre de 19 participants est trop élevé, nous sommes conscients que cela doit rester une exception ! Nous porterons ce fait à l'attention des responsables de HEAL AFRICA et leur demanderons de ne pas sélectionner plus de 12 participants à l'avenir.

Le soir, la nuit et le matin, il fait froid à cause de la saison pluvieuse, mais cela n’empêche pas le travail commun. Les problèmes difficiles du Congo sont omniprésents dans l’esprit ou dans l’expérience des participants: personnes traumatisées, meurtres, vols, insécurité générale due à COVID 19 et la colère et la détresse des personnes qui sont maintenues à l'hôpital pendant des mois parce qu'elles ne peuvent pas payer leurs factures ! La tension entre les nombreux pauvres et les quelques riches est sans cesse sous nos yeux.

Les participants du cours nous ont également fait remarquer à plusieurs reprises que de nombreux dirigeants d'églises sont bloqués par des expériences de perte douloureuses. La crise socio-économique actuelle et la pauvreté sont des fardeaux majeurs.

La deuxième semaine de cours est très enthousiasmante ! Cela ne va pas de soi, car l'espace de travail exigu ne nous permet pas de garder une distance suffisante face au danger de pandémie, et les conditions de circulation entre Buhimba et Goma sont tout aussi difficiles, avec des embouteillages qui dominent la route.

Les superviseurs en action dans des sessions didactiques

La pédagogie du CPT est une grande découverte pour tous les stagiaires. Certes ils ont tous déjà suivi divers cours, mais la confrontation avec soi-même est un nouveau territoire. Voici le témoignage d'un participant : "Ce n'est que maintenant, au cours de la deuxième semaine, que je commence à m'y faire, au début je me sentais comme un observateur perdu et j'étais aussi frustré, car on nous a envoyés à l'hôpital sans avoir appris aucune méthode au préalable..."

Dans la cour du campus, session créative où les stagiaires expérimentent la proximité-distance,
Ils partagent leurs apprentissages après l’expérimentation

La deuxième semaine, nous écoutons et analysons également les sermons des collègues. Il est difficile de nommer les sentiments qui nous traversent. Mais pas à pas, nous réussissons! C'est surtout pendant le premier bibliodrame qu'il y a une joie émouvante.

Au cours de cette deuxième semaine, notre groupe de cours se rend à l'hôpital de Bethesda et y rencontre une collègue qui a suivi un cours de CPT en 2013. Son rapport sur ses expériences au cours de ces années suscite un grand intérêt et est précieux pour le développement ultérieur du travail de cours.

L’ex-stagiaire de 2013, aumônière à l’hôpital Bethesda, et les responsables du cours cpt 2020

La troisième semaine du cours comprend une rencontre avec le Dr Jonathan Lusi, fondateur du grand Centre Médical HEAL AFRICA. J.Lusi a fondé cette œuvre sur la ferme conviction que l'homme n'est pas seulement corporel, mais un être ”créé à l'image de Dieu”. Ainsi, HEAL AFRICA promeut une approche globale, holistique dans la prise en charge des malades qui cherchent de l'aide à l'hôpital. En même temps, cela signifie que HEAL AFRICA recherche des aumôniers d'hôpitaux qui sont prêts à agir dans cette perspective, et soutient la formation spécifique des aumôniers. Le Dr Lusi souligne qu'il est en train de plaider pour que des aumôniers d'hôpitaux soient déployés dans toutes les 26 provinces du pays.

Analyse du verbatim d’un accompagnement

Au cours de la troisième semaine, une clarification importante a lieu pour tous les participants. Ils se rendent compte que lors des ”sessions d’entretiens libres”, très souvent, les minorités de personnes d'autres tribus se retirent sans que la majorité en prenne conscience. Cette découverte est significative pour tous ! Ils décident également de faire profiter de cette importante découverte le travail des conseils de leurs églises ! (Voir le rapport original sur ce point)

Au cours de cette troisième semaine, le terme de "rencontre fructueuse" est également formé. Tout le groupe travaille intensément sur la question suivante : comment se passe une rencontre fructueuse, où l'accompagné et l'accompagnateur sont ensemble en quête d’un chemin ?

Dans ce contexte, le groupe est également animé par la question : Puis-je accompagner mon "ennemi" ? Dans ce processus d'apprentissage, nous constatons qu'il est élémentaire pour l’aumônier d'être conscient de ses propres blessures et d’être déjà entré dans un chemin de guérison. Une autre question concerne la durée de l'accompagnement. Là encore, d'importantes clarifications sont en cours.

Voici deux autres échos de cette semaine : "J'ai remarqué que je suis impatient, en effet parfois je prends à peine le temps d'écouter. Maintenant, grâce à la formation, j'ai fait un bout de chemin et je sens que je peux aussi être patient et écouter sans pression". Voici un autre écho concerne le travail sur les prédications : l’analyse des sentiments expérimentés avant, pendant et après la prédication a permis à chacun de réaliser ce fait central que la mise en forme d'un sermon ne peut être indépendante des émotions vécues par le prédicateur ou suscitées chez l’auditeur. La prière est une aide importante dans ce domaine.

Nous sommes conscients que ce cours a été dispensé sous une forme particulière, car, en raison de circonstances extérieures, le cours n'a duré que quatre semaines. Cependant, nous avons essayé de respecter la norme des CPT, en ce sens que nous avons travaillé tous les jours de ces quatre semaines jusqu'à 21h30 et même 22h.

La cérémonie de clôture s'avère très joyeuse !
... avec les remerciements aux formateurs

C'est une grande joie à la fin de ce cours de recevoir de la part d’églises de Butembo, Béni et Bunia des demandes que de tels cours y soient aussi organisés cours ! Kasiki restera en contact avec ces trois endroits et assurera en même temps la liaison avec la direction du CPT à Kinshasa !

A l’aéroport de Goma, dernière photo avant le départ

Merci!

Nous remercions beaucoup Dieu de nous avoir donné la possibilité de donner ce cours à Goma ! Malgré les circonstances difficiles dans cette partie du pays, il a été pourvu à notre sécurité au point que nous nous sommes sentis protégés, et avons pu travailler en paix. Nos remerciements vont à tous nos formateurs pour leurs compétences prouvées, à la direction nationale de l'ECC, au Ministère de la santé, à l'Université bilingue de Béni et tout particulièrement à HEAL AFRICA, qui a assumé sa responsabilité pour notre cours de manière globale, ainsi qu’au CPT/RDC et ses partenaires en Suisse ! ...sans oublier l’équipe de cuisine qui nous a si bien nourris.

Que Dieu accompagne nos participants dans leurs lieux de vie et dans les tâches qui les attendent !

Samuel Aluta
(transcrit et résumé par Klaus Völlmin)

jeudi 24 septembre 2020

Une Assemblée Générale nouvelle formule

Communiqué

Une Assemblée Générale nouvelle formule

L'Association suisse Projet-CPT-Congo a été créée en 2012 pour assurer le lien entre nos partenaires en RDC et les donateurs de Suisse, qui permettent financièrement la réalisation de formations des aumôniers d’hôpitaux en pastorale clinique.

Elle a bien fonctionné avec un petit comité de trois personnes (Klaus Völlmin, Marc Jeannerat, Jean-Claude Schwab), secondé par quelques membres de l'association ( l’un d'entre eux, actif et très apprécié est décédé récemment ).

Après huit ans, les fondateurs ont blanchi sous le harnais et la situation globale du projet est devenue précaire. Heureusement un appel lancé dans le canton de Neuchâtel en début d’année a rencontré un écho très positif et quinze personnes se sont retrouvées à Saint-Blaise en fin août pour une Assemblée générale nouvelle formule. Toutes les personnes présentes sont entrées dans l’Association, dans la mesure où elles ne figuraient pas encore sur la liste des membres.

Ce projet de formation professionnelle a réuni jusqu'ici 275 participants pour 22 stages en immersion hospitalière d'un durée chacun de six semaines. Un résultat tout à fait étonnant en regard des faibles forces suisses engagées. Soutenues, ceci explique cela, par quatorze superviseurs et formateurs congolais, issus du projet et actifs à travers l'immensité du pays.

Cette même Assemblée générale a pu enregistrer un élargissement très bienvenu du comité par deux personnes des cantons d’Argovie et de Berne. Pendant la période qui s'ouvre, les nouveaux membres pourront mettre en œuvre leurs suggestions émises lors de l'assemblée, notamment l'idée d'un voyage de quelques-uns sur place au Congo. Certains pourront également être initiés progressivement à des tâches courantes.

En conclusion, il n'est pas exagéré de parler d'une mutation bienvenue à propos d'un projet qui provoque un tel mouvement au centre du continent africain.

dimanche 20 septembre 2020

Sophonie Kasiki à Goma (brouillon)

Sophonie Kasiki à Goma

Aumônier du centre hospitalier de Heal Africa à Goma, et Formateur CPT

Sophonie Kasiki et sa famille

A l’Est du pays c’est Sophonie Kasiki qui a été mandaté par le grand hôpital (HA) pour former des équipes de sensibilisation à travers toute la province du Nord-Kivu, en particulier dans le villes martyres les plus exposées de Butembo et Béni. Il s’est appuyé essentiellement sur les nombreux aumôniers qui ont déjà été formés dans les cours CPT depuis 2013 à Goma. Il s’agit de mobiliser les communautés pour faire frein à la propagation du Covid19.

On trouve le témoignage de cet engagement sur le site de Heal Africa (cliquer sur l'image) :

Ce projet a la mission de:
"collaborer avec les églises et les institutions médicales pour la formation et la transformation communautaire en vue d’une guérison holistique (psycho-sociale et spirituelle et économique), ceci dans le contexte de « plusieurs situations traumatiques dont les massacres, les conflits armés, les injustices sociales, les inégalités socio-économiques, les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Cette situation a affecté la population en la rendant vulnérable, traumatisée, appauvrie, fragile… A cela s’ajoute la maladie du virus Ebola qui a endeuillé plusieurs familles, villages et villes de la province."

L'équipe des aumôniers mandatés par Heal Africa

Leurs objectifs sont de:

  • Informer les communautés sur les émotions négatives et la gestion des stress, des traumatismes liées au COVID-19
  • Equiper les points focaux des communautés avec des kits de sensibilisation et de prévention
  • Redonner espoir aux populations en situation traumatique dans les trois villes Goma, Beni et Butembo

En effet, Le confinement et le dé-confinement suscitent beaucoup de peur chez les personnes suivies. Cela justifie la prise en charge psycho-sociale et spirituelle des communautés de l’Est de la RDC . On trouve aussi des résistances ou des interprétations problématiques qui seront dépassées par une information et formation adéquate.

La reprise des cours de formation CPT des aumôniers est envisagée pour la fin de l’année 2020.

Extrait de Libre Afrique du 14 sept. 2020 :

"Sur le plan socio-politique, après les 17 ans de pouvoir de Joseph Kabila et les premiers 20 mois de Félix Tshisekedi  pour la majorité des Congolais la situation économique est plus catastrophique que jamais. Les nombreuses malversations et gabegies financières ont rendu le pays totalement exsangue. Aucun investissement, aucun emploi ! En dehors du secteur minier, la RDC devient un désert économique ! Un hypothétique accord avec le FMI continue de faire rêver le nouveau gouvernement. Entre-temps, les Congolais sont réduits à la misère."

Un confinement pro-actif

Un confinement pro-actif

Depuis que la pandémie s’est installée en RDC, les cours CPT (clinical pastoral training) de formation de base pour aumôniers et les formations continues ont dû être suspendues, par impossibilité de se rassembler. Mais durant les périodes de confinement puis de dé-confinement les formateurs du CPT et les aumôniers ont été très actifs ! Voici les traces des engagements de deux d’entre eux :

A Kinshasa, Alfred Mbuta (responsable national des aumôneries, fondateur du Projet et formateur CPT)

Mandaté par l’Eglise du Christ au Congo (Fédération des Eglises protestantes du pays) pour offrir à la population de cette immense ville un message de foi et de confiance face au stress de la peur, Alfred Mbuta l’a également sensibilisée à la réalité de la pandémie et explicité les moyens de s’en protéger.

Ça a l’air assez banal depuis la Suisse, où l’Etat se charge de toutes les structures et moyens d’information, et où la majorité de la population est prête à se responsabiliser. En RDC, une bonne partie de ces tâches repose sur les églises.

Ainsi Alfred Mbuta a commencé par donner de nombreux messages dans plusieurs canaux de télévision. Il s’agissait dans un premier temps de donner un message percutant d’encouragement contrer le vent de panique qui s’est emparé de beaucoup de gens, qui tombaient en dépression et offraient une cible favorable au Covide.

Instantané d’Alfred à la TV

En résumé :

  1. Résistez à la peur. Quand on est testé positif on croit que c’est fini, que c’est la mort ! Nous devons sortir de la peur. Elle est l’ennemi de la guérison. Si nous voulons guérir, la première chose c’est de ne pas paniquer.
  2. Le confinement est connu dans la bible : «Va mon peuple retire-toi dans ta maison…et attends quelques instants jusqu’à ce que la malédiction soit passée». Rentrer en nous-même, reconnaître nos limites
  3. Respectons les gestes barrière. il n’y a pas de guerre sans consignes - restez chez vous, lavez-vous les mains.

Des enseignements et des formations ont été donnés dans plusieurs centres et paroisses.

Un feuillet de neuf pages que Alfred Mbuta a créé a été distribué dans toute la ville, au travers de ses nombreuses églises

Début août, Alfred Mbuta a rassemblé les responsables de 53 dénominations différentes pour leur donner des outils (information, sensibilisation, encouragement,...) à utiliser dans leurs propres contextes. A l’aide d’un power point qu’il a créé, il a pu transmettre toute une formation à ces responsables.

Puis, avec son équipe, il s’est aussi tourné vers les Foyers de jeunes et enfants en rupture familiale (enfants de la rue), avec une approche spécifique.

En prévision du dé-confinement progressif décidé par le gouvernement entre début et fin août, il s’ agissait de renouveler ces engagements au service de la population.

A la mi-septembre les statistiques donnent des chiffres étonnamment bas pour un si grand pays, d’autant plus que l’OMS craignait une situation ingérable en Afrique, étant donné les impossibilités de garder toutes les distances sanitaires dans une population qui ne peut pas se confiner : Chaque jour chacun doit ”sortir” pour ”aller chercher” de quoi nourrir sa famille par diverses activités commerciales. Dieu aurait-il eu une compassion particulière pour les populations dénuées ? Beaucoup le croient et Le remercient.

Jean-Claude Schwab

jeudi 9 avril 2020

Tous dans le même bateau

Tous dans le même bateau

A l'heure de la pandémie, nous sommes tous dans le même bateau et la RDCongo y fait face à son tour, mais avec des armes différentes des nôtres. Oui le Corona a aussi atteint le Congo. Du côté du gouvernement c’est la confusion, toutefois les écoles sont fermées, et on prône le confinement...mais peut-on confiner un peuple qui doit sortir chaque jour à la quête de son pain quotidien? Nous recevons des témoignages de ce peuple qui se met sur pied de guerre avec les seules armes qu’il possède : la foi et la prière. Tout en respectant , dans la mesure du possible, respect des règles d'hygiène.

Voici quelques échos de nos partenaires.

Révérend Alfred Mbuta

Initiateur et responsable de la formation des aumôniers d’hôpitaux, directeur national des aumôneries de l’ECC en RDC, il s’attèle à sa manière à encourager ses concitoyens par de multiples interventions dans les médias congolais :

« Lorsqu'une personne présente les symptômes de coronavirus, la première des choses, c'est d' éviter la Panique a recommandé ce lundi 6 avril au cours d'une interview le Révérend Alfred MBUTA KABAMBA car l'ennemi de la guérison est la peur a-t-il poursuivi. Il faut donc selon lui, puiser dans son guérisseur intérieur pour parvenir à vaincre la maladie...

Le Responsable de la Direction des aumôneries de l'ECC a précisé que l'assistance au malade doit tenir compte de trois dimensions et en sa qualité de psycho traumatologue, c'est au niveau psychique que les soins doivent commencer.

Pendant ce temps de confinement contre le Covid-19, l'homme de Dieu a rappelé que si les églises sont fermées, le ciel n'est pas fermé donc nous devons prier de manière intense pour attaquer la pandémie et rallumer la foi....

Le Révérend Mbuta a conclu en déplorant le manque d'organisation dans la manière de gérer cette pandémie meurtrière par l'État congolais »

L’Hôpital Heal Africa à Goma

L’Hôpital Heal Africa à Goma est aussi notre partenaire. Ses responsables se sont inspirés du concept de formation des aumôniers et organisent eux-mêmes des cours cpt conduits par les superviseurs du CPT/RDC. Ils ont été au cœur de la lutte contre l’épidémie Ebola et se préparent à faire face à la pandémie actuelle. Leurs nouvelles datent du 26 mars 2020 :

Chers partenaires,

A peine le temps de se réjouir de la diminution des cas d'ebola et de la venue d'un vaccin efficace, que nous nous retrouvons confrontés au covid-19 ! Il a déjà atteint Kinshasa et, comme partout dans le monde, ce n'est qu'une question temps avant qu'il n'atteigne Goma,où se trouve notre hôpital. Toute attaque de virus menace les populations les plus pauvres. Nous œuvrons et vivons parmi les plus vulnérables au monde.

Pour nous tous, le temps est marqué par l'incertitude. Le gouvernement a pris des mesures restrictives et fermé les frontières, mais les hôpitaux locaux sont mal préparés à affronter cette pandémie. Nombreux sont ceux qui ne pourront pas traiter les malades du covid-19. Heal Africa joue un rôle et a une incidence considérables dans la région en matière de santé communautaire. Comme tel, nous prenons des précautions et veillons à prendre des décisions les meilleures possibles pour nos équipes et ceux dont nous avons la charge.

Pour l'heure, nous maintenons nos activités à l'hôpital et allons réévaluer et modifier nos programmes communautaires. Pour tenir compte du nombre grandissant des contaminés au virus, le Dr Justin et son équipe ont suspendu la sensibilisation au traitement chirurgical des fistules. Le Dr Neil et Gwen, qui demeurent habituellement la moitié de l'année en RDC, se sont mis eux-mêmes en quarantaine et sont de retour en Australie. Le contact personnel fait partie intégrante du travail tant à l'hôpital que dans l'action communautaire. La plus grande partie de notre personnel n'a pas accès à l'internet à domicile, ce qui provoque une charge supplémentaire.

Compte tenu des 235 lits et 3 sur 5 appareils de ventilation disponibles à l'hôpital, un grand effort sera fourni pour la prévention. A ce jour, nous avons formé du personnel à reconnaître et guider les patients suspects de manière à éviter une contamination dans l'hôpital. Nous aurons recours aux recommandations pratiquées contre l'ebola avec les instructions de l'Organisation Mondiale de la Santé au sujet du covid-19. Nous avons aussi enrôlé du personnel soignant pour distribuer autant de masques qu'il est financièrement possible aux employés, aux patients et aux visites.

Résilient est le mot qui convient pour définir nos équipes. Nous agissons au travers de nombreuses calamités - à commencer par les guerres, une éruption volcanique qui mit le feu à l'hôpital, la perte de Lyn Lusi et quelques foyers d'ebola. Nous nous attendons à ce que la pandémie mette au défi notre foi et nos appuis. Beaucoup d'entre vous vivent dans des régions où les cas positifs au covid-19 sont bien plus nombreux que ce que nous subissons actuellement ici à Goma. Mais nous sommes certains que cela aussi passera. Nous vous en prions, tenez bon avec nous, dans la prière et les encouragements.

Bien à vous,

Votre famille HEAL Africa (trad.MJ)

Voici encore un extrait du journaliste Litsani Choukran (1er avril 2020) Il donne une perspective étonnante sur la résilience du peuple congolais.

Le Congo survivra au Coronavirus,
mais pas sûr que ses autorités y arrivent!

Cliquer ici pour plus d'informations à ce sujet !

« Le Congo s’apprête à vivre des jours sans bonheur. Alors qu’officiellement cent-neuf (109) personnes sont atteintes par le virus du Covid-19, les experts se mobilisent et annoncent une recrudescence des cas dans les jours à venir. Cependant, malgré le spectacle désolant offert par un pouvoir non préparé, la fatalité ne devrait pas gagner cette nation immense et majestueuse.

La maladie, la crise, frappe le monde entier. La contagion n’est maîtrisée nulle part. Mais, cette maladie, certes pandémie, tombe sur un Congo qui aura tout vécu. C’est le pays qui a été décimé par le Roi Léopold II. Une contrée qui a perdu des héros, a vu Patrice Lumumba être dissous dans un tonneau d’acide.

Le Congo, ô pays bien-aimé, a fait face aux sécessionnistes ; sous Mobutu il a subi une dictature féroce de trente-deux ans ! Le Congo a tout connu et vaincu! Les pouvoirs se succèdent, mais ils polycopient et perfectionnent l’art de dépouiller un peuple démuni.

Nous parlons de ce pays-là, hospitalier, joyeux, immense, où nul n’a plus rien à perdre, où la résilience est légendaire, illimitée et forte.Alors laissez-moi vous dire, que, s’il y a une nation, une contrée sur cette planète, un peuple qui soit préparé pour affronter le Covid-19, il ne saurait qu’être Congolais ! Ici, à Kinshasa, dans les provinces, dans les villes et villages laissés à l’abandon par un pouvoir défaillant, les Congolais ont appris à vivre, survivre et à faire face à la fatalité. Le peuple du Congo profond est fort et peut lutter et survivre au virus. Il va rester à la maison, malgré la faim. Il trouvera de quoi se laver les mains et comment éviter de se transmettre le virus. »



Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

mardi 4 février 2020

Rapport d'activité 2019

Rapport d'activité 2019


Table des matières


Cliquer sur un titre dans la table des matières pour afficher le paragraphe correspondant.

Introduction

Les changements dans le pays

Evolution du projet, les stages en 2019

L'association

Données comptables

Évolution diachronique

Annexes

Rappel: la définition du projet

Information sur le comité de l'association

Information sur les donatrices et donateurs

Le CPT, son histoire, ses principes, son étendue

Buts statutaires de l'association

Principes RPC appliqués par l'association

Apports bénévoles

Contributions des participants 

Évaluation

Formation permanente

Formation des superviseurs, formateurs et animateurs de cours

Supervision

Retentissement

L'association suisse « Projet CPT au Congo » recueille des fonds et soutient des projets congolais de formation spécialisée d'aumôniers et de superviseurs-formateurs. De nombreuses informations sur l'activité au Congo sont disponibles sur ce blogue, ainsi que sur celui des superviseurs-formateurs congolais formés dans ce cadre

Ce rapport donne des informations sur les activités réalisées par les acteurs du projet en RDC, ainsi que sur les activités de l'Association suisse.

Les conditions de vie ne s’améliorent pas en RDC, ni les perspectives de sortie de crise, malgré les attentes légitimes du changement de gouvernement opéré en début d’année. On pourrait reprendre la même introduction que dans le dernier rapport. Nous espérons que l’Initiative ”pour des multinationales responsables” soit acceptée en Suisse, et puisse atteindre une des causes de l’exploitation éhontée des richesses congolaises.

L’épidémie Ebola qui sévit au Nord-Est n’est pas encore vraiment jugulée. Avec elle, les violences se poursuivent et s’invitent jusque dans les villes où des cours de formation CPT sont organisés, Bunia, Goma. Ceux-ci sont marqués par les menaces réelles, comme en témoignent les organisateurs. (voir le rapport sur le stage de Bunia:) . Cela leur donne une intensité particulière et suscite une motivation d’autant plus forte chez les stagiaires et les superviseurs: une présence d’accompagnement compétente auprès des victimes est manifestement vitale.

Le stage de Goma

Dix-sept participants ont pris part ä ce stage, marqué d'emblée par une tragique nouvelle: Le décès d’un pasteur à la suite de la maladie à virus Ebola. Cette nouvelle a bien entendu provoqué un grande inquiétude parmi les participants. La suspension pure et simple du cours est même envisagée, d'autant plus qu'une bonne partie de l'activité a lieu dans le milieu hospitalier dans un contact proche avec les patients.

Des représentants de l’OMS ont été invités à exposer les effets et les risques liés à cette maladie. A la suite de ces échanges, le stage se poursuit tel que prévu !

La ville de Goma qui avoisine le million d’habitants se développe au pied du volcan Nyiragongo. Cette circonstance a incité les participants à consacrer la traditionnelle excursion organisée en cours de stage à ce propos. L’observatoire volcanique de Goma, en collaboration avec la protection civile, développe une nouvelle politique d’éducation et d’information en faveur de la population en vue d’apprendre comment vivre avec les volcans.

Les laves des éruptions de 1977 et de 2002 ont fait des destructions sur les mêmes chemins. Les volcanologues estiment que les laves de la prochaine éruption suivront les mêmes traces. Ils pensent que, pendant la prochaine éruption l’aéroport de Goma, un quartier très peuplé et l’Hôpital Heal Africa lui-même seront touchés. Et pourtant les autorités restent passives. le stage a commencé le 3 juillet et s'est terminé le 9 août.

Cette année, en plus du cours de Goma, deux cours ont été initiés dans de nouvelles régions et villes :
  • À Bunia dans la province de l’Ituri, toute proche du foyer Ebola et des violences militaires. Un grand centre médical évangélique s’y trouve (sur trois sites, dont Nyankundé), et offre un modèle d’intégration harmonieuse de l’aumônerie dans la structure hospitalière.Ce stage a commencé le 1er août et s'est achevé le 7 septembre.
  • À Boma, à l’extrême opposé ouest du pays. Plusieurs ex-stagiaires avaient bénéficié de précédents cours dans la capitale et, avec enthousiasme, ils ont fait appel et aidé à organiser un cours pour leurs collègues de cette région. Ce stage a commencé le 28 septembre et s'est achevé le 26 octobre.

Par ailleurs, quatre superviseurs-formateurs en formation arrivent à la fin de leur parcours, commencé en 2011 pour l’un, 2014 pour d’autres. Ils se préparent à passer leurs examens d’accréditation en mars 2020, qui sont organisés par le comité de référence.


L'Association suisse

Elle s'est réunie le 8 octobre 2019 à Bienne

La question de l'avenir de l'association devient brûlante.

Il convient de décider entre une fin en décembre 2021 ou la poursuite sous une autre forme.

Pour commencer l’exploration d’une autre forme, il est nécessaire d’éclaircir la relation avec Latitude 21 (fédération cantonale d’ONG de développement) et l’EREN (Eglise réformée évangélique neuchâteloise).

Ensuite il faudra vérifier la disponibilité d’un nombre suffisant de personnes pour collaborer activement, et pour être membres de l’association. La question se posera alors de partager les tâches qui sont accomplies actuellement.

Données comptables

Recettes
Contributions de particuliers20'870.05
Contributions des paroisses13'907.20
Contributions des institutions28'540.00
Contributions d'Eglises5'750.00
_________
Total des recettes69'067.25
  
Charges
Subsides pour l'activité au Congo35'030.60
Frais de voyage151.00
Frais divers3'544.30
_________
Total des charges38'725.90
  
Bénéfice de l'exercice30'341.35

Tableaux statistiques

Ce tableau permet de suivre l'évolution diachronique du projet:

Cours CPT,
Lieu et année
Participants Durée en jours Jours-participants
Kinshasa 2010 10 42 420
Kinshasa 2011 16 30 480
Kinshasa 2012 16 37 592
Goma 2013 12 37 444
Kisangani 2013 10 37 370
Kinshasa 2013 8 37 296
Kinshasa 2014 8 37 296
Mbuji Mayi 2014 10 37 370
Goma 2014 12 37 444
Kisangani 2015 7 37 259
Kinshasa 2015 11 37 407
Mbuji Mayi 2016 8 37 296
Kinshasa 2016 8 37 296
Goma 2016 14 37 518
Kisangani 2017 6 37 222
Kinshasa 2017 10 37 370
Goma 2017 12 37 444
Goma 2018 14 37 518
Mbuji-Mayi 2018 13 37 481
Kinshasa 2018 12 37 444
Goma 2019 ;
Congo-EST
17 37 629
Bunia 2019 :
Congo-NORD
17 37 629
Boma 2019 :
Congo-OUEST
10 28 280
Moyennes 11,3 36,5 398,4
Total global 261 840 9 505
Accréditation 2016 14 7 98
Total général 275 847 9603

St.Blaise, le 31 janvier 2020

Association Projet CPT au Congo
Le président : Le secrétaire :
Jean-Claude Schwab Klaus Völlmin


Rappel: Définition du projet

Il s’agit de former des aumôniers d’hôpitaux et d’autres institutions dans la capitale du Congo RDC et d’autres grands centres. Ce projet présente une double face institutionnelle. La face suisse est constituée par la présente association. La face congolaise par l’Église du Christ au Congo, plus précisément la Direction nationale des aumôneries. Les responsabilités et les tâches de chaque face sont clairement délimitées. Selon l’article 3 de ses statuts, l’association suisse récolte des fonds et les transmet. La Direction nationale des aumôneries, maintenant secondée par le Conseil des superviseurs et leur Bureau permanent, organise la formation, recueille les inscriptions des stagiaires, engage les formateurs – suisses et congolais – et assure l’intendance.

L’interface entre les deux faces du projet est confiée à trois personnes, des formateurs d’adultes spécialisés dans la formation d’aumôniers selon la méthode du Clinical Pastoral Training – CPT : Le président et le secrétaire de l’association, Klaus Völlmin et Jean-Claude Schwab d’une part et d’autre part Alfred Mbuta, directeur national des aumôneries de l’ECC. Ces trois personnalités se connaissent bien et sont en relation quasi constante depuis plusieurs années. C’est à elles, par exemple, que les fonds sont confiés et elles les acheminent de manière sûre et peu onéreuse.

Information sur le comité de l'association

Klaus Völlmin (bkvoellmin@bluewin.ch ) pasteur retraité de langue alémanique, est un superviseur CPT actif bilingue. Il a participé à la vie du CPT dès son introduction en Suisse alémanique. Il assume la présidence et la promotion de l'association pour la partie alémanique.

Jean-Claude Schwab (jct.schwab@bluewin.ch) pasteur à la retraite, superviseur CPT actif, est le secrétaire de l'association, dont le siège est à son domicile.

Marc Jeannerat (mjeannerat@bluewin.ch), ancien pasteur et directeur du CSP Berne-Jura, assure l'administration et les travaux informatiques.

Ruedi Erb est chargé du contact avec les institutions et donateurs germanophones.

La durée de fonction des membres de l'association et du comité n'est pas limitée dans le temps.




Information sur les donatrices et donateurs

Au nombre dépassant la centaine, les donatrices et donateurs de l'association se répartissent entre fondations, institutions et personnes sensibles à la portée du projet, tant catholiques que protestantes, paroisses, alémaniques et romandes. Leur recrutement nécessite un effort considérable d'information de la part des superviseurs porteurs du projet. Donatrices et donateurs sont régulièrement informés par le moyen d'un blog bilingue et de courriels.
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Le CPT, ses principes, son étendue.

Le Clinical pastoral training est une variété de formation continue des adultes: elle est composée de rencontres individuelles, en groupe et sous forme de sessions de formation pastorale clinique. Toute personne qui exerce un travail de relation, d'écoute et de parole a besoin à son tour de vis-à-vis qui l'écoutent, l'observent, interagissent avec elle et de diverses activités lui permettant de prendre conscience de son mode de communication. Le CPT intègre la dimension spirituelle propre à chacun-e. Il cherche à affiner l'identité professionnelle, à estimer les ressources et les capacités de la personne de façon réaliste, et à développer sa créativité.

Il faut chercher les racines de cette méthode aux États-Unis il y a moins d'un siècle. Après un lent développement dans le monde anglo-saxon, la méthode à gagné les Pays-Bas et le monde germanique, avant de pénétrer en francophonie.

La paternité d'une introduction du CPT en Afrique revient aux Églises congolaises. Elles ont mandaté le pasteur Alfred Mbuta pour répondre à ce besoin de formation spécifique. Celui-ci a contacté l'aumônerie du CHUV à Lausanne en 2008 pour une aide logistique. L’Association suisse romande de supervision pastorale a été saisie de la demande et a confié la mise en œuvre d'une réponse adéquate à Jean-Claude Schwab, un superviseur pastoral accrédité.

Les débuts furent pragmatiques, prise de contact avec un second superviseur, Klaus Völlmin, recherche de fonds et mise sur pied de cours pionniers. Le 26 juin 2012 est fondée une association qui a pour but de lever des fonds et de les remettre à la discrétion des superviseurs en vue d'un usage conforme aussi efficace que possible. En 2013 ont eu lieu deux événements de grande portée : la reconnaissance du premier superviseur congolais et le premier stage entièrement aux mains d'Africains !

Buts de l'association

L’Association a pour buts d'offrir un appui aux églises de RDC (Congo Kinshasa), dans leur projet de formation des aumôniers d'hôpitaux.

Principes RPC appliqués par l'association

  • La cohérence entre la réalité pratique et celle qui est rapportée est absolue.
  • Les comptes sont exhaustifs, ils représentent des recettes et des coûts globaux, les montants sont bruts.
  • Les comptes se basent sur et reproduisent uniquement le compte de banque de l'association auprès de la Banque cantonale du canton de Berne.
  • L'entier des comptes, bilan, résultats et journal, est présenté in extenso à l'Assemblée générale de l'association. Un contrôle complet est rapide, évident et des plus aisés.
  • Les comptes sont vérifiés par une fiduciaire reconnue de la place.
  • Les mouvements sont inscrits à la date à laquelle ils ont été matériellement réalisés. Tous les actifs sont des liquidités mobilisables sans délai.
  • La comptabilité de l'association se limite à ses devoirs statutaires, la récolte de fonds et la mise à disposition de subsides.
  • La crédibilité des assertions est portée au plus haut point.

Apports bénévoles:

Une estimation des recettes cachées dues au bénévolat peut faire état des données chiffrées minimales suivantes :
  • L'investissement en temps du directeur du projet, le pasteur Alfred Mbuta.
  • Le travail des deux formateurs suisses.
  • en prestations de formation
  • en travail d’infrastructure relationnelle et administrative en RDC
  • en préparation pour la prestation de formation en Suisse et en coordination avec les partenaires en RDC en recherche de fonds en Suisse

Soit  2520h à 50$/h = $ 126'000

Contributions des participants :

Chaque participant-e contribue aux frais de stage à raison de $ 100.-$ 100,- x 34 stagiaires $ 3'400
Le coût de leur transport jusqu'au lieu de stage est assumé soit par eux-mêmes, soit parfois par les institutions qui les envoient. $ 20'400
La perte de gains annexes est compensée par la plupart des autres ONG offrant des séminaires de formation en RDC à raison de 200 à 500$/pers pour 5 semaines. Il s'agit de pertes de gain par l'abandon des occupations rémunératrices annexes pour suivre les stages. Le projet CPT ne verse pas ces compensations. $ 10'500
Contributions des partenaires locaux: salaire par l’ECC du directeur national des aumôneries qui porte le projet, sans compter les frais du cours CPT de Goma $40’500
Les co-animateurs, superviseurs-formateurs en formation reçoivent un dédommagement de 200$ pour un stage. Ils auraient normalement 400$. $ 1'200
Quant au salaire, la plupart n'en reçoivent pas ou seulement une partie pendant leur mandat. $ 9'600
Ce qui donne un total de recettes cachées de l'ordre de $ 85'600

Evaluation

Un test de fin de cours est établi avec une évaluation pratique.

Ce test consiste en une auto-évaluation du stagiaire par lui-même et par son superviseur, selon des grilles établies et en fonction de ses propres objectifs initiaux. Il présuppose que le stagiaire a accompli tous les travaux demandés; et qu’une évaluation permanente a été opérée pendant tout le cursus de formation. En supervision, le stagiaire s’évalue par rapport aux objectifs qu’il s’est fixés au départ, en accord avec ses formateurs. Ce test n’est donc pas un test académique certifiant d’un niveau obtenu de capacité, mais une évaluation de l’évolution de ses capacités. L’évaluation du superviseur lui indique les domaines où il a encore à progresser.

Formation permanente

Les aumôniers formés sont suivis pendant les 2 ans consécutifs. Le directeur national des aumôneries est en contact avec chacun, propose des rencontres de formation continue, vérifie l’évolution et l’adéquation des engagements de chacun.

Les cours CPT se donnent dans un ou des hôpitaux ; c’est là que la pratique s’opère. Cela présuppose que la direction des hôpitaux concernés a été contactée par le projet, qu’elle a donné son accord. Mais souvent cet accord n’est que formel et fondé sur la simple crédibilité de la présidence de l’ECC et des formateurs, sans connaissance concrète du projet. Lors de la réalisation du CPT, ces directions découvrent concrètement l’enjeu de cette formation et de cette aumônerie, ainsi que le profit pour l’amélioration des soins hospitaliers qu’ils offrent. Ils seront plus disposés ensuite, non seulement à accepter mais aussi à désirer qu’un tel service soit établi dans leur institution.

Formation des superviseurs, formateurs et animateurs de cours

Les cours de formation méthodologique sont organisés périodiquement (tous les 2-3 ans, si possible).

La fréquence de ces cours dépend
  • du nombre de candidats potentiels (ayant suivi au moins 2 cours CPT), capables et disponibles,
  • de la capacité d’absorption de ces candidats, c-à-dire du nombre de cours CPT qui peut leur être offert comme lieu de formation,
  • du besoin effectif de la filière de formation (nombre minimal et maximal de superviseurs à disposition)
  • des moyens financiers à disposition.

Supervision

Les superviseurs en formation se font superviser par des superviseurs accrédités. Cela présuppose que des superviseurs accrédités ou reconnus soient disponibles dans les lieux où demeurent les superviseurs accrédités.


Actuellement le professeur Masiala, ainsi que le superviseur Alfred Mbuta, le doyen de la faculté de psycho-pédagogie de Kisangani assurent cette fonction, ainsi que les superviseurs accrédités.

Retentissement

L’impact sur les malades n’a pas pu être mesuré de façon systématique jusqu’à présent, ni auprès d’eux, ni auprès de leurs familles ou de leurs soignants. Les multiples témoignages des malades rapportés par les aumôniers (ou stagiaires-aumôniers) indiquent un taux élevé de satisfaction.

Plus précisément, les patients rencontrés et accompagnés expriment leur reconnaissance d’avoir été écoutés, pris au sérieux, reconnus dans leur être et mal-être, rencontrés dans leur désespoir et aidés à en sortir, conduits à découvrir leurs propres ressources et celles qui leur sont données. Certains témoignent aussi de leur rapide amélioration, d’autres de leur guérison, ou encore de l’affermissement de leur chemin de vie…

L’impact sur les stagiaires eux-mêmes est lui aussi impressionnant. C’est vital, car ce sont eux les vecteurs principaux du changement.

Ils viennent au cours CPT pour acquérir des outils et compétences au service de leur ministère d’accompagnement des personnes souffrantes. Et ils découvrent que c’est eux-mêmes, leur propre personne qui est l’outil principal. Ils sont donc bénéficiaires non seulement par l’acquisition de compétences, de savoir-faire et de savoir-être, mais aussi par la transformation profonde de leur être, de leur mentalité : ils apprennent comment puiser dans leur propres ressources et dans celles qui leur sont données. Une enquête auprès d’eux a été menée concernant l’impact sur leur vie et leur ministère, un an après leur premier cours CPT. Elle rend compte de l’impact important de cette formation sur leur vie et leur ministère ; en particulier sur la grande diversité des lieux d’application.




Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact