Les préliminaires du voyage :
Les billets de vol de Dido et Alfred entre nos mains. Il nous reste qu’avoir l’ordre de mission de Mgr Président National de l’ECC. Nous le recevions jeudi après-midi après notre réunion du conseil de staff. L’ECC très reconnaissante du travail que nous accomplissons à travers le pays.Vendredi 10 avril à 5h05, le taxi devant ma porte, c’est Dido accompagné de son épouse Fifi qui me rejoignent. Cinq heures 15 minutes c’est notre sortie pour l’aéroport de Djili après une prière de madame Lili épouse d’Alfred qui nous recommande auprès de Dieu pour bien accomplir cette mission à Kisangani en Province Orientale.
Accueil à l’aéroport : Aluta avec deux anciens stagiaires CPT 14 (Daudet Kabange, aumônier de la prison centrale de PO et Bonaventure Salumu : aumônier UNIKIS)
Arrivée à l’aéroport, nous sommes accueillis par plusieurs « facilitateurs », ce service n’est pas gratuit. Décollage puis, 11h35,atterrissage. L’équipe de Samuel sur le tarmac pour nous accueillir, avec lui quelques anciens stagiaires des CPT 2013 et 2014, c’est une grande joie pour nous: famille CPT RD Congo. A 12h c’est notre sortie de l’aéroport de Kisangani vers le centre de formation ALFAJIRI/Maison saint Joseph, centre Catholique géré par un père Combonien italien, avec une thèse en pastorale de la santé. Joie pour Alfred de le revoir encore, car je me souviens de sa conférence faite aux ex-stagiaires de 2013. Avant notre hébergement, nous sommes passés à la présidence provinciale de l’ECC où nous avons salué et rencontré Mgr le Président provincial en pleine réunion de staff provincial, dont les participants sont des responsables des communautés protestantes de la province Orientale. Mgr le Président nous a permis de nous présenter et a profité pour sensibiliser les responsables de l’église et recommander les stagiaires à cette formation, puis il a paraphé notre ordre de mission que nous lui avons présenté pour marquer notre arrivée.
Au centre de formation :
Un très beau cadre, un centre des prêtres Comboniens, c’est un centre de recherches et des formations bien indiqué pour le genre de nos travaux situé dans la commune de Makiso au plateau Boyoma.Vendredi 14h45, réunion avec les superviseurs et le logisticien Samuel. Le centre nous accorde plusieurs services, chambres communes, individuelles, salles de réunions, abonnement bibliothèque, internet (mais internet pas bien fourni et fermé au public, nous utiliserons le modem). Dans l’enceinte nous trouvons des étangs, un élevage des poules, un beau jardin. Le lieu de stage pour la pratique.
Vue du centre de formation
Samedi 9h30, sortie pour la visite des hôpitaux. Cette fois, par rapport en 2013, les lieux de stage ont aussi changé. Les cliniques universitaires étant en réhabilitation, les stages se dérouleront dans trois lieux différents. « Le village de pédiatrie », un nouvel hôpital nouvellement construit, privé, appartenant à un professeur de l’Université de Kisangani. C’est aussi là que ce mercredi a eu lieu l’ouverture officielle ; le centre SIMAMA, un centre construit pour les « personnes autrement capables » (porteurs d’handicaps) sous gestion de l’épiscopat catholique. C’est le père Martin Konings, prêtre Sacré cœur de Jésus, qui en est le fondateur et qui a fini par le céder au diocèse de Kisangani et les frères de la charité qui en prendront prochainement la charge. Nous avons été très bien accueillis par l’administrateur qui est aussi une personne vivant avec handicap. Sa joie est de voir qu’il y a aussi des gens qui s’intéressent à eux à part ceux qui sont amis de son fondateur (Son fondateur est un prêtre catholique). Il va trop loin, jusqu’à nous dire qu’il aimerait que les stagiaires affectés dans leur centre accompagnent aussi les cas des patients ambulatoires et ceux qui ont été déjà socialisés ou intégrés dans la vie de la société.
Le troisième lieu c’est le centre hospitalier protestant CELPA, bien équipé avec beaucoup de malades. Ce qui est vrai est que tous ces lieux ont entendu parler du CPT et nous ont ouvert grandement les portes. Bravo à Aluta.
Le groupe des stagiaires et leurs formateurs, photo prise au centre: première sortie de visite dans les hôpitaux
Inscription :
Dix-huit candidats s’étaient manifestés et avaient pris leur inscription. Sur les 18 personnes, 14 personnes sont des nouvelles demandes et 4 sont des anciennes.Vendredi 20 avril, un seul stagiaire au centre, c’est l’épouse de Kasereka Tsongo, samedi 11 avril deux arrivées, dimanche soir la formation s’ouvre avec cinq stagiaires. Trois stagiaires nous ont rejoint le lundi avant midi. L’équipe de formateurs arrête une décision de ne plus accepter un participant après lundi pour nous conformer aux règles et code de conduite pendant la session en commun accord avec les participants. Je sens les efforts de Samuel qui cherche à voir le nombre de 12 ou dix stagiaires. Kasiki de Goma n’a pas réussi son autorisation de la part de sa hiérarchie, Mathe Mboto, directeur Provincial de la Ligue, bloqué pour les préparatifs du Congrès et tous les autres ont présenté ou pas des raisons de leur absence à cette session. Ceux qui manifestent la volonté à l’ouverture regrettent de n’avoir pas été informés mais trouvent l’importance de la session à pied levé impossible. Un ancien stagiaire, Jean Paul, venu, et qui avait appris qu’il y aurait un deuxième module CPT, après lui avoir expliqué que c’est le même mais seulement de légers changements dans les unités thématiques et animateurs. Il nous avait quitté le soir et nous sommes restés avec sept stagiaires très engagés et bien vivants, qui captent facilement les choses. Mira, ancien stagiaire de Kinshasa 2014 est resté et veut faire d’autres expériences par rapport à son nouveau poste d’accompagnement des tuberculeux.
Rétrospective en Groupe noyau
Pas un catholique comme stagiaire, des abbés informés en retard, beaucoup de volonté chez les kimbanguistes mais la décision du comité de référence les frappe, c’est le cas aussi avec les kimbanguistes de Kinshasa.
Point fort de cette formation : Administrativement une très bonne organisation au plan de l’accueil, lieu de la formation et des stages. Hébergement au centre catholique. Stages : dans deux centres hospitaliers dont un catholique et l’autre protestant puis un hôpital pédiatrique indépendant où a eu l’ouverture hier.
Point faible : c’est le désistement des candidatures en dernière minute comme cela fut en 2013 avec risque de prendre des parachutes.
Des rencontres réalisées : plusieurs rencontres politico-administratives. Mgr président Provincial de l’ECC avec son staff élargi, Monsieur le Maire de la ville de Kisangani (qui a bien perçu l’importance de cette formation avec les incidences dans sa ville), le médecin Inspecteur provincial de la santé, les différentes autorités des hôpitaux. D’autres autorités ont été au RDV le mercredi à l’ouverture : représentant du bourgmestre de a commune de Makiso, commandant de la Police.
Une promenade aux chutes Wagenia sur le fleuve, découverte de Kisangani par Stanley à cet endroit, derrière nous son île
Ouverture
Le Maire entre, on m’invite à présenter le CPT, dès l’introduction, on nous fait signe qu’il ne fera pas 10 min. Je m’empresse, ceci m’irrite et m’agace, je tiens bon et lui aussi supporte un peu. Mais j’ai tenu le taureau par les cornes. Marketing et plaidoirie auprès de ces présences s’entremêlent. Dans l’entre temps il ne faut pas que j’oublie nos collaborateurs : le personnel soignant pour leur faire apprivoiser la démarche CPT. Le programme est bouleversé, après moi il doit prendre parole et nous laisser continuer la cérémonie. Après lui, c’est l’apaisement. Tsongo et Dido, mes collègues animateurs captent encore l’auditoire par leurs témoignages. Je suis content de les voir cimenter ce que j’ai dit par leurs exemples vivants. Un participant de l’Eglise du Reveil au Congo nous fait la remarque de nous ouvrir aussi à eux.
Le mot d’ouverture est prononcé par Mgr le Président Provincial de l’ECC.
Alfred Mbuta
Ouverture officielle CPT Kisangani 15
Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact