vendredi 2 octobre 2015

Deuxième semaine
du sixième stage à Kinshasa




Durant ces deux semaines, J’ai perçu chez les stagiaires leur attachement, leur engagement et détermination à rester dans le processus d’apprentissage.

Un souci réel s’est exprimé et débattu en groupe pour l'avenir du projet CPT en RDC.

Voici quelques flashes de cette semaine.

1. Problématiques des visites à l’hôpital

Montée quotidienne vers les Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK)

Fidéline, Albert et Timothée soulèvent chacun une problématique rencontrée à l’hôpital durant leurs visites qui embarrasse formateurs et stagiaires Fidéline : dans ses visites aux CUK, après l’entretien et prière, le patient lui donne de l’’argent pour payer son transport. Elle est embarrassée; malgré son refus, il y a insistance. Et elle amène cette problématique au groupe.

Faut-il prendre ou laisser ? Est-ce l’influence culturelle des membres des églises indépendantes qui croient qu’il faut payer de l’argent comme action de grâce au pasteur pour la prière ?

Albert : est invité par un patient à partager le repas avec lui qui insiste; mais il réussit à échapper. Heureusement pour lui dit-il, le médecin était entré vers la fin de la prise du repas. Sa question que penserait ou dirait le médecin s’il avait osé accepter de manger avec le patient ? La question au groupe, que faudrait –il faire dans pareil cas ? Avec ce que le superviseur Alfred a dit que nous accompagnons les malades dans leurs besoins existentiels ? J’étais devant un cas de solidarité africaine et d’éthique professionnelle !

Timothée : entre dans une chambre privée d’un patient et trouve le patient avec un aidant naturel qui était un avocat. La conduite de l’entretien surprend l’avocat qui appelle la police des cliniques pour l’arrêter ! Car pour ce visiteur, un aumônier devait sortir la Bible et prêcher ou prier, mais pas question d'écoute au pied du lit. Pour cet avocat, il était devant un suspect. Heureusement pour lui que le corps médical, et madame la Directrice de nursing a défendu le cas. Par la suite Timothée devait reprendre son travail d’écoute mais dans une autre chambre.

Sortie :
A mi stage, le groupe a fait une "sortie" consistant à visiter le domaine de la Communauté des pères Prémontrés, où nous logeons. Joie, surprises et tristesse accompagnaient les stagiaires durant la visite.

Le soir au débriefing, de cette visite, je suis surpris des réflexions et engagements de leur part. Ils ont fait d’abord une remise en question de leur pastorale kérygmatique qui n'associe pas des aspects de la pastorale du développement telle que vécue par le Monastère des pères Prémontrés. En observant la porcherie, le poulailler, le jardin, l’élevage, des chèvres, lapins, le garage etc, les stagiaires sont amenés à penser à un projet d’auto-prise en charge du CPT-RDC.
Les uns ont soutenu l’idée d’un network en commençant par leur promotion, les autres ont pensé d’avoir un centre de formation CPT-RDC qui serait non loin d’un hôpital. Puisqu’il s’agit de l’Ouest du Congo il serait construit
  • soit à Kinshasa dans un terrain vide de l'Eglise du Christ au Congo où ils peuvent construire une maison d’une dizaine des chambres avec cuisine
  • soit vers Bas-Congo à Kimpese ou encore sur la route de Bandundu à Kenge non loin de Kinshasa.
Pour résumer leur pensée, ils ont mis sur pied un noyau pour élaborer un projet de construction qui réduirait les frais de location. Pendant les périodes libres où il n’ y aura pas de sessions CPT, le centre serait en location à d’autres pour faire des rentrée au CPT. Les stagiaires ont pris connaissance que s’il y a qu'une seule session CPT par an, c’est par manque d’argent malgré le grand nombre d’intérêt manifesté à cette formation par la population.

Fête :
Solidarité des stagiaires, joie de Dénis de trouver une famille qui s’associe à célébrer avec lui son anniversaire.


Alfred Mbuta


Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

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