samedi 20 octobre 2012

Une belle moisson :
Les nouveaux porteurs du projet !




Durant ces 7 semaines de vie communautaire en monastère, les huit candidats à la formation de superviseurs- formateurs ont eu le temps d’établir des liens mutuels inaltérables et de saisir pleinement les enjeux de cette formation pour l’accompagnement existentiel, spirituel dans les hôpitaux, les églises. Avec l’initiateur du projet le pasteur Alfred Mbuta



ils forment une nouvelle et solide équipe, porteuse d’une vision large et pénétrante, déterminée à promouvoir cette formation qu’ils ont perçue comme décisive pour leur vie.

Nous les présentons brièvement, ceux qui sont devenus nos compagnons d’œuvre, tous pasteur ou prêtre :

Benoît Ngoyi Kitenge, 54 ans
Figure de prophète, fondateur d’une nouvelle église, reliée à d’autres, ancien Président d’Eglise, il découvre l’art de ne plus donner de conseils, mais de susciter les ressources de son vis-à-vis.

Bylord Ilanga, 46 ans

Tempérament et profil de chef d’Eglise et pionnier-missionnaire dans les endroits les plus reculés du centre du pays. Il se réjouit de transformer ses faiblesses en capacités.

Cyrille Ikomba,44 ans
Prêtre, plein d’humour, capable de rire des autres et de lui-même. Il découvre la liberté de lâcher des fonctionnements invétérés, et d’accueillir les nouvelles capacités qui germent de l’intérieur.

Dido Makila, 52 ans

Il tient à pratiquer ce qu’il apprend. Il est en quête de compétences … qu’il a déjà mises en œuvre dans son foyer (son épouse faisait partie des stagiaires CPT), avec son conseil paroissial et ses collègues collaborateurs

Grégoire Ntobo, 46 ans

Un bon gestionnaire au cœur tendre et serviable dans son église et aussi au sein de notre groupe. Il a le don de se trouver au bon moment au bon endroit. Sa nouvelle capacité de décision et de prise de risque (acquise l’an passé) lui ouvre le chemin d’expériences bouleversantes

Joel Kuvuna, 38 ans
Le plus jeune du groupe, petit de taille, il a une voix formidablement puissante quand il chante. Sa profonde perception des enjeux de cette formation lui ouvre de nouveaux modes d’être et champs d’action ; elle aiguise son écoute et son discernement!

Samuel Aluta, 57 ans
Quoique « Monseigneur »,  responsable des églises protestantes de toute une Province, il n’a pas hésité à se remettre au rang des apprenants. Plein de douceur, humble, toujours (et parfois trop) à l’écoute des autres, il a goûté au plaisir de s’exposer dans ses relations et prendre les risques de la foi.

Tsongo Kasereka, 54 ans
Il vient de la région troublée de l’Est du Pays. Il avait déjà une formation et une longue expérience d’aumônier d’hôpital. Et pourtant il saisit toute occasion pour expérimenter ou se transformer.

Nous espérons organiser 4 CPT entre juin 2013 et mars 2014, à Goma, Kisangani et Kinshasa. Chaque fois deux d’entre eux co-animeront avec un des trois superviseurs accrédités.




Voici quelques pépites d’or glanées dans le champ de notre dernier échange :

  • Je peux dorénavant demeurer en silence dans un entretien, tout en étant très actif et présent aux autres, au processus, à moi-même.
  • C’est seulement ici (au CPT) que vous pouvez être vous-même le matériel d’apprentissage. J’ai expérimenté que « toi aussi tu peux ! ». C’est bouleversant.
  • Ce terrain d’initiation me fait découvrir le «regard vers l’intérieur» (comme Dieu regarde au cœur). Dans l’église on se contente du regard extérieur. Je découvre qui je suis, l’état de mon âme, et de celle du vis-à-vis ; ainsi je peux l’accompagner.
  • La pratique précède la théorie. J’apprends mieux à partir de mes échecs, je découvre la beauté de mes brisures. Ça casse l’orgueil, remet tout à zéro, comme un tohu-bohu initial. Ça révolte les nouveaux venus ; mais cette résistance elle-même devient un instrument d’apprentissage.
  • Quand j’ai mal supervisé, vous m’avez tous aidé à nommer mes faiblesses et vous les avez valorisées : il est possible de les transformer en nouvelles capacités.
  • J’avais des doutes, j’étais inquiet de me risquer devant ceux qui devaient m’évaluer à la fin. Mais j’ai mis en œuvre ma découverte, le triangle de la confiance…en moi-même, en Dieu, aux autres.
  • Dans ce parcours méthodologique, j’ai appris à nager. Ça casse nos prétentions à connaître (par les 2 CPT)
  • La mise en œuvre d’un moi-responsable va de pair avec l’attention au groupe et la tâche de facilitateur.
  • Le champ est grand, il ne suffit pas de vous copier. La pratique me fait accoucher de capacités nouvelles.
  • J’apprends à prendre le risque de négocier ; je peux dépasser la faiblesse d’obéir seulement à l’autorité. Vous m’avez offert un cadre où nous pouvons devenir frères.
  • Le CPT m’a fait rentrer en moi-même… et m’a permis de m’ouvrir.
  • Nos chocs mutuels nous ont rapprochés.
  • Je me suis vu comme un matériel didactique. J’ai appris à m’exposer.

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