vendredi 11 octobre 2019

Un premier rapport en provenance de Boma


Un premier rapport en provenance de Boma
par Grégoire Ntobo



Le premier stage organisé à Boma a débuté il y a quelques jours. Grégoire Ntobo nous fait parvenir quelques nouvelles:
Notre premier stage a Boma est en route (Boma est une ville qui se trouve en bord de l'océan tout à l'Ouest du pays, à ne pas confondre avec Goma ou Bunia au Nord-Est).





L'ouverture a eu lieu en présence des responsables de l'Etat, de la politique, du ministre de la santé et des autorités hospitalières.
Nous travaillons avec dix participants, un collèque, à la fois théologien et médecin, deux aumôniers d'hôpitaux, un aumônier scolaire, une assistante sociale et cinq pasteurs de paroisse.





Klaus Völlmin, trad. Marc Jeannerat


Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

jeudi 10 octobre 2019

Stage de Bunia 2019, version courte


INTRODUCTION

Une Session CPT pas comme les autres ! La main du Seigneur a été très manifeste durant toute la période de formation très mouvementée. Les chansons journalières de la ville de Bunia étaient « Ebola ! Assaillants ! Tueries ! Déplacés des guerres ! Kidnappings ! Maisons incendiées ! Vaches pillées ! Hausse des prix ! Rareté des denrées alimentaires ! Routes impraticables ! Insécurité aux banlieues de Bunia ».

Ces chansons causaient souvent diverses émotions et divers sentiments au sein de la population y compris nous participants à la formation CPT. Les résonances en étaient également multiples : « Prions, intercédons et recherchons la délivrance auprès de l’Eternel Dieu ! Adorons et implorons grâce et miséricorde de l’Eternel ! Complicité des Nationaux ! Humanitaires au secours ! Voilà donc l’expression de la vie intenable et indésirable de la population congolaise à travers ces chansons et ces résonances. C’est au sein de cette population que la Session CPT a eu lieu à Bunia.

La Session vient de se terminer ce 07 Septembre 2019 sans un incident malheureux parmi les participants, à part quelques cas des maladies dus au surmenage. Le Formateur Tsongo rédige le rapport final des finances tout en étant malade !

CINQ SEMAINES DE COURS

Débutée le 1er Août, la formation s’est clôturée samedi 07 Septembre 2019 sous les applaudissements et satisfaction des tous : Autorités ecclésiastiques, politico-administratives et Institutionnelles qui ont recommandé leurs candidats à cette formation. Organisée et présidée par l’Eglise du Christ au Congo Ituri, la cérémonie de clôture a eu lieu à l’Amphithéâtre de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Nyankunde à Bunia.

La Session a été animée par Samuel ALUTA K., Superviseur-Formateur accrédité et coanimée par KASEREKA Tsongo, Superviseur-Formateur accrédité et Adriko IRUMU, Superviseur en formation. Tsongo qui était chargé principalement de la logistique, a aidé à la coanimation parce que Bylord ILANGA avait subi une intervention chirurgicale à l’hôpital.


Samuel Aluta Tsongo Kasereka Adriko Irumu

Il y avait onze Stagiaires, un Secrétaire et cinq personnes à la cuisine. Les deux Orateurs extérieurs invités ont été empêchés par d’autres travaux et les trois Formateurs ont dû remplir ce vide avec trois exposés :

  1. « Le bain de la supervision individuelle en pastorale clinique. Expérience de Samuel, de 2017 à 2018» par Samuel
  2. « La communication non violente » par Adriko
  3. « Comment être Formateur-Facilitateur » par Tsongo

Les Formateurs ont été surpris de l’intérêt que les Stagiaires ont manifesté face à ces exposés inattendus en réclamant les textes des ceux-ci pour leurs ministères.

Les Stagiaires ont aussi souhaité qu’une Session pareille soit organisée, si possible, une fois l’an dans une des quatre Provinces issues de la grande Province Orientale, à savoir ITURI, HAUT-UELE, BAS-UELE et la TSHOPO, d’une part, et d’autre part, ils ont regretté le coût de transport pour Kinshasa à ceux qui seront admis au cours de Méthodologie. Ils ont regretté de n’avoir pas eu les enseignements sur la médecine naturelle ou traditionnelle qu’un Chef des Travaux leur avait promis le soir du jour de la clôture. Ceci montre combien nos Stagiaires ont été captivés par leur formation et ont envie de continuer cette formation.

Parmi les Stagiaires, il y en a qui peuvent poursuivre le processus entier s’ils en expriment le besoin, même parmi les quatre femmes.

VISITES D’AU REVOIR AUX TROIS HOPITAUX RETENUS POUR LE STAGE

Les Stagiaires ainsi que les malades sont très émus de leur séparation après avoir créé un climat serein et confiant d’accompagnement pendant cinq semaines. Les Stagiaires sont frappés de l’amour, de la confiance et du soulagement que les malades et le corps soignant leur témoignent ce jour plus qu’aux jours précédents :

  • Une malade dit : « Vous nous coupez le souffle Aumôniers ! »
  • Un infirmier dit : « Vous avez changé l’atmosphère de l’hôpital avec vos trois visites par semaine. Nous avons senti la présence de Dieu dans notre travail ! Pourquoi ne pas avoir une équipe permanente d’Aumôniers qui sillonnent les hôpitaux avec cette manière d’être à côté des malades pour nous épauler ? »
  • Une garde malade déclare : « De quelle Eglise appartenez-vous ? A Bunia, on n’a jamais vu des pasteurs qui s’occupent, avec un si grand amour, des malades mourants à travers leurs gardes malades ! »
  • Deux Stagiaires (Lt Colonel et une Aumônière) disent chacun : «J’ai pleuré de voir mes malades pleurer quand je leur disais au revoir ! »

Le travail à l’hôpital crée une famille des enfants de Dieu dans la souffrance partagée !

FINANCES DE LA SESSION

Comme dit plus haut, cette session a été exceptionnelle mais très bénie. Elle a soufferte de retards dans le transfert des fonds indépendamment de la bonne volonté de la famille CPT et des ses Donateurs. Cela a causé des changements des dates de la Session (Début le 1er Août au lieu du 26 Juillet 2019), et aussi de la compression de l’horaire des cours (De 8h30’ à 21h30’ au lieu de 8h30’ à 18h30’).

CONCLUSION

Très sincèrement nous remercions Dieu qui a pourvu au besoin humain, matériel et financier de cette Session CPT-Bunia 2019 et qui a permis que chaque Stagiaire soit maintenant chez lui. Notre reconnaissance s’adresse aussi aux Serviteurs de Dieu qui soutiennent le CPT/RDC par leurs finances, au Comité de Référence et au Bureau Permanent pour l’organisation et l’encadrement des trois Sessions CPT-2019 dont la nôtre.

Nous sollicitons vos prières pour l’insécurité à l’EST de la RDC et la suppression de la maladie due au Virus Ebola. Aussi vos prières nous sont nécessaires pour les Formateurs qui ont travaillé sur le rapport final de la Session après la clôture, pour la santé de Samuel qui nécessite un examen au scanner à Goma ou à Kampala et leur retour avec Adriko à Kisangani, car la route Bunia-Kisangani est devenue un calvaire pour le moment (au moins une semaine dans des conditions inhumaines de marche) ! Nous prions pour que Tsongo reçoive la 3è tranche pour terminer le reste de dettes de la Session CPT-BUNIA 2019. Car les trois Formateurs ne peuvent pas quitter Bunia avec ces dettes sur le dos de Tsongo seul

.

Fait à Bunia, le 18/09/2019

Adriko IRUMU

KASEREKA Tsongo

Samuel K. ALUTA


Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

mercredi 9 octobre 2019

Le stage CPT de Goma, juillet-août 2019


Le stage CPT de Goma en 2019



Remarque en introduction: Le long rapport des deux animateurs Cyrille Ikomba et Kambere Bolingo a été raccourci et résumé pour des raisons de lisibilité.
Le 11 juillet le vol de Kinshasa se pose à Goma, à son bord les deux animateurs principaux Cyrille Ikomba et Cyril Sassia. Deux autres animateurs en formation, Kambere Bolingo et Sophonie Kasiki sont déjà sur place.




La stage est abrité dans une maison de l'ONG Heal Africa (une oeuvre particulièrement efficace) située à Buhimba, à une quinzaine de kilomètres du centre de Goma. Les visites de malades se feront dans trois hôpitaux, ceux de Heal Africa, Bethesda et Virunga, qui se trouvent dans le centre de la ville.




Les animateurs accueillent dix-sept participants! Quatre de Goma même, trois de Beni (à 400 kilomètres de Goma et dix de Butembo ( à 350 kilomètres de Goma), trois sur les dix-sept sont des femmes.




Le début du cours est réjouissant! Le centre de Buhimba est un endroit idéal pour notre activité! Nous nous sentons bien entourés et abordons avec intérêt chaque élément du cours (histoire de vie, comptes-rendus d'entretien, réactions suite à une prédication et unités thématiques).
La terreur nous submerge quand nous apprenons qu'un pasteur de la région vient de décéder suite à une contamination par le virus ebola! La peur est telle qu'un moment nous nous demandons s'il ne faut pas interrompre le stage! Le danger d'une contamination est loin d'être négligeable vu les contacts réguliers que nous avons avec les patients de trois hôpitaux. Nous décidons alors de rencontrer quelques responsables de l'hôpital pour nous informer. Ce qui augmente encore notre inquiétude. Néanmoins, nous nous sentons prêts à poursuivre le stage normalement.
Un exposé attrayant du professeur de Nouveau testament Samuel Ngayihembako, portant sur l'herméneutique biblique, vient compléter notre formation. Cet enseignant fait aussi partie du Conseil d'administration de Heal Africa. L'interprétation ne se limite pas à comprendre le contenu du texte, il faut qu'elle mène à la pratique.




Notre visite à l'observatoire volcanologique nous fait faire d'intéressantes expériences. Goma gît au pied du volcan Nyiragongo. Les scientifiques locaux se sont fait un devoir d'informer la population sur la cohabitation avec un volcan. Nous réalisons à quel point le danger est permanent d'être atteint par des coulée de lave. Pour atteindre divers postes d'observation, nous devons prendre des déviations et des chemins détournés, les habitants de ces pentes menacent d'agresser les observateurs: ils ne veulent pas qu'on les oblige à se déplacer. Pourtant le but des chercheurs est seulement d'avertir la population.




En se basant sur les éruptions des quarante dernière années, les chercheurs peuvent définir assez exactement quels chemins prendront les prochains fleuves de lave. Ils sont persuadés que l'aéroport de Goma, le quartier de Kanisa et l'hôpital de Heal Africa sont clairement menacés. ils ont fait des propositions aux autorités, sans aucune suite.
Peu après, nous apprenons le décès subit du père d'Ezéchiel, l'un des stagiaire. Nous accompagnerons Ezechiel dans ce deuil et veillerons à ses besoins personnels et matériels. Ce geste a illustré la bonne collaboration des participants à la session.




Avant de boucler la boucle, le Dr William BONANE, program manager de Heal Africa, nous a entretenu sur les violences liées au genre.
Une soirée festive a été organisée la veille de la cérémonie de clôture. Soirée agrémentée par les stagiaires, qui ont aussi remis des cadeaux a leurs formateurs en signe de gratitude.




Les stagiaires reçoivent leur diplômen présence du Dr. Lusy et du professeur BUNDUKI.




Klaus Völlmin, trad. Marc Jeannerat


Die Personen, welche die Träger des Projektes zu treffen wünschen, sind eingeladen, Kontakt aufzunehmen.

mardi 8 octobre 2019

Synthèse des expériences du stage CPT à BUNIA août-sept 2019

Synthèse des expériences du stage CPT à BUNIA en 2019


INTRODUCTION

Une Session CPT pas comme les autres ! La main du Seigneur a été très manifeste durant toute la période de formation très mouvementée. Les chansons journalières de la ville de Bunia étaient « Ebola ! Assaillants ! Tueries ! Déplacés des guerres ! Kidnappings ! Maisons incendiées ! Vaches pillées ! Hausse des prix ! Rareté des denrées alimentaires ! Routes impraticables ! Insécurité aux banlieues de Bunia ».

Ces chansons causaient souvent diverses émotions et divers sentiments au sein de la population y compris nous participants à la formation CPT. Les résonances en étaient également multiples : « Prions, intercédons et recherchons la délivrance auprès de l’Eternel Dieu ! Adorons et implorons grâce et miséricorde de l’Eternel ! Complicité des Nationaux ! Humanitaires au secours ! Voilà donc l’expression de la vie intenable et indésirable de la population congolaise à travers ces chansons et ces résonances. C’est au sein de cette population que la Session CPT a eu lieu à Bunia.

La Session vient de se terminer ce 07 Septembre 2019 sans un incident malheureux parmi les participants, à part quelques cas des maladies dus au surmenage. Le Formateur Tsongo rédige le rapport final des finances tout en étant malade !

CINQ SEMAINES DE COURS

Débutée le 1er Août, la formation s’est clôturée samedi 07 Septembre 2019 sous les applaudissements et satisfaction des tous : Autorités ecclésiastiques, politico-administratives et Institutionnelles qui ont recommandé leurs candidats à cette formation. Organisée et présidée par l’Eglise du Christ au Congo Ituri, la cérémonie de clôture a eu lieu à l’Amphithéâtre de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Nyankunde à Bunia.

La Session a été animée par Samuel ALUTA K., Superviseur-Formateur accrédité et coanimée par KASEREKA Tsongo, Superviseur-Formateur accrédité et Adriko IRUMU, Superviseur en formation. Tsongo qui était chargé principalement de la logistique, a aidé à la coanimation parce que Bylord ILANGA avait subi une intervention chirurgicale à l’hôpital. Il y avait onze Stagiaires, un Secrétaire et cinq personnes à la cuisine. Les deux Orateurs extérieurs invités ont été empêchés par d’autres travaux et les trois Formateurs ont dû remplir ce vide avec trois exposés :

  1. « Le bain de la supervision individuelle en pastorale clinique. Expérience de Samuel, de 2017 à 2018» par Samuel
  2. « La communication non violente » par Adriko
  3. « Comment être Formateur-Facilitateur » par Tsongo

Les Formateurs ont été surpris de l’intérêt que les Stagiaires ont manifesté face à ces exposés inattendus en réclamant les textes des ceux-ci pour leurs ministères.

Les Stagiaires ont aussi souhaité qu’une Session pareille soit organisée, si possible, une fois l’an dans une des quatre Provinces issues de la grande Province Orientale, à savoir ITURI, HAUT-UELE, BAS-UELE et la TSHOPO, d’une part, et d’autre part, ils ont regretté le coût de transport pour Kinshasa à ceux qui seront admis au cours de Méthodologie. Ils ont regretté de n’avoir pas eu les enseignements sur la médecine naturelle ou traditionnelle qu’un Chef des Travaux leur avait promis le soir du jour de la clôture. Ceci montre combien nos Stagiaires ont été captivés par leur formation et ont envie de continuer cette formation.

Parmi les Stagiaires, il y en a qui peuvent poursuivre le processus entier s’ils en expriment le besoin, même parmi les quatre femmes.

VISITES D’AU REVOIR AUX TROIS HOPITAUX RETENUS POUR LE STAGE

Les Stagiaires ainsi que les malades sont très émus de leur séparation après avoir créé un climat serein et confiant d’accompagnement pendant cinq semaines. Les Stagiaires sont frappés de l’amour, de la confiance et du soulagement que les malades et le corps soignant leur témoignent ce jour plus qu’aux jours précédents :

  • Une malade dit : « Vous nous coupez le souffle Aumôniers ! »
  • Un infirmier dit : « Vous avez changé l’atmosphère de l’hôpital avec vos trois visites par semaine. Nous avons senti la présence de Dieu dans notre travail ! Pourquoi ne pas avoir une équipe permanente d’Aumôniers qui sillonnent les hôpitaux avec cette manière d’être à côté des malades pour nous épauler ? »
  • Une garde malade déclare : « De quelle Eglise appartenez-vous ? A Bunia, on n’a jamais vu des pasteurs qui s’occupent, avec un si grand amour, des malades mourants à travers leurs gardes malades ! »
  • Deux Stagiaires (Lt Colonel et une Aumônière) disent chacun : «J’ai pleuré de voir mes malades pleurer quand je leur disais au revoir ! »

Le travail à l’hôpital crée une famille des enfants de Dieu dans la souffrance partagée !

FINANCES DE LA SESSION

Comme dit plus haut, cette session a été exceptionnelle mais très bénie. Elle a soufferte de retards dans le transfert des fonds indépendamment de la bonne volonté de la famille CPT et des ses Donateurs. Cela a causé des changements des dates de la Session (Début le 1er Août au lieu du 26 Juillet 2019), et aussi de la compression de l’horaire des cours (De 8h30’ à 21h30’ au lieu de 8h30’ à 18h30’).

CONCLUSION

Très sincèrement nous remercions Dieu qui a pourvu au besoin humain, matériel et financier de cette Session CPT-Bunia 2019 et qui a permis que chaque Stagiaire soit maintenant chez lui. Notre reconnaissance s’adresse aussi aux Serviteurs de Dieu qui soutiennent le CPT/RDC par leurs finances, au Comité de Référence et au Bureau Permanent pour l’organisation et l’encadrement des trois Sessions CPT-2019 dont la nôtre.

Nous sollicitons vos prières pour l’insécurité à l’EST de la RDC et la suppression de la maladie due au Virus Ebola. Aussi vos prières nous sont nécessaires pour les Formateurs qui ont travaillé sur le rapport final de la Session après la clôture, pour la santé de Samuel qui nécessite un examen au scanner à Goma ou à Kampala et leur retour avec Adriko à Kisangani, car la route Bunia-Kisangani est devenue un calvaire pour le moment (au moins une semaine dans des conditions inhumaines de marche) ! Nous prions pour que Tsongo reçoive la 3è tranche pour terminer le reste de dettes de la Session CPT-BUNIA 2019. Car les trois Formateurs ne peuvent pas quitter Bunia avec ces dettes sur le dos de Tsongo seul

.

Fait à Bunia, le 18/09/2019

Adriko IRUMU

KASEREKA Tsongo

Samuel K. ALUTA

En supplément voici encore quelques échos rédigés en cours de session, par Samuel Aluta

PREMIERS ÉCHOS

Cette session se déroule dans un contexte tendu de violences meurtrières et de l'épidémie Evola.
C’est après avoir traversé de nombreuses difficultés pratiques que les formateurs arrivent à ouvrir ce cours (Mauvais état de la route Kisangani - Bunia : Plus au moins 4 jours pour 700km; arrivée au compte-goutte des stagiaires, hospitalisation d’un formateur, difficulté de transfert de fonds...)
Après quelques jours de cours seulement, les onze stagiaires s’expriment sur leurs premières impressions, dont voici quelques extraits :
  • Quel émerveillement est le mien de me retrouver à Bunia au bout d’un voyage plein d’histoires ! C’est motivant de faire équipe avec de formateurs consacrés à leurs tâches malgré certaines difficultés.
  • J’exécute mon stage d’écoute et de communication dans l’hôpital parmi les familles dont les membres sont victimes de la maladie du virus Ebola. Dieu m’a utilisée pour permettre à ces familles de se décharger en exprimant leurs craintes et leurs espoirs. Comme servante, Dieu me rend valable dans la société grâce au CPT, j’en suis fière
  • Seigneur Jésus-Christ, Oui ! J’accepte Ton appel pour le ministère à travers le CPT afin que le Saint-Esprit de Dieu révèle en moi la même résonance que l’autre me communique
  • Le CPT est plus pratique que théorique, ici nous apprenons par l’action c’est pourquoi je l’aime.


INTRODUCTION

En fait l’ISTM (Institut supérieur de formation des infirmiers) qui héberge le CPT est à Bunia au bord de la Route Nationale avec une clôture très sécurisée par un corps de garde de police permanent. L’air y est toujours frais et reposant. Cependant, on déplore chaque jour des tueries perpétrées aux banlieues de la ville de Bunia, surtout à DJUGU (±80 Km de Bunia).

Sur la route Bunia-Kasenyi (± 52 Km de Bunia), il ya deux jours, des assaillants viennent d’attaquer un motard transportant deux passagers et ont abattu deux personnes dont le motard et blessé gravement la troisième personne. Raison pour la quelle notre sortie n’a pas eu lieu à Kasenyi.

FORMATEURS.

Le cours se tient du 1er août au 7 septembre 2019, dans un contexte tendu de violences meurtrières et de l’épidémie Ebola. Elle est conduite par deux superviseurs-formateurs accrédités et un 3ème en formation, très motivés et engagés.


Samuel Aluta Tsongo Kasereka Adriko Irumu

Ils portent la responsabilité de onze Aumôniers-Stagiaires et sont motivés par le zèle et l’application de quatre femmes et sept hommes. Malgré l’insécurité aux banlieues de la ville de Bunia qui cause l’afflux des déplacés et la montée des prix sur le marché, les animateurs comptent sur le soutien de la main puissante de Dieu et les prières de la grande famille CPT.

STAGIAIRES

Les stagiaires sont issus de différentes institutions. On y compte un Aumônier militaire (Lieutenant Colonel de la Police Nationale Congolaise), trois Aumôniers scolaires, deux infirmiers, deux Aumôniers universitaires, un Inspecteur de l’Enseignement, qui est aussi Evangéliste, une Aumônière de la Fédération des Femmes Chrétiennes et une conseillère du Centre de Résolution des Conflits.

Parmi eux, il y a quatre femmes à niveau acceptable de compréhension et d’expression française mais aussi de réflexion personnelle et collective. Tous les onze font des progrès non négligeables en termes de compréhension de la matière s’agissant d’exprimer leurs expériences pendant la conversation avec les malades. Ils expriment beaucoup plus précisément les émotions et sentiments qui les habitent et les traversent pendant l’écoute à l’hôpital.
Ex : Une stagiaire me dit : « Superviseur, ne serait-il pas possible que la CPT laisse une ouverture d’introduire une prière ou une orientation dans la conversation, si l’on constate pendant l’entretien que le patient a besoin du salut ? »
La réponse, en attendant l’enseignement thématique approprié (”Accompagnement pastoral et prière”), était que le CPT laisse toujours cette ouverture à condition de faire accoucher cette prière ou cette orientation en suscitant par des questions de dialogue le besoin de prière au lieu de l’imposer au malade

SORTIE RECREATIVE


Elle a eu lieu à l’Hôpital Générale de Référence du CME (Centre Médical Evangélique) de Nyankunde à 50km de Bunia sur la Route Nationale vers Kisangani. La visite et l’observation de ce grand Hôpital protestant de l’ex. Province Orientale ont accouché des faits importants ci-dessous :
L’Aumônerie du CME est totalement intégrée dans l’hôpital :
  • L’Aumônier en Chef siège aux organes de décision de l’hôpital
  • L’Aumônerie (son personnel + ses activités) est budgétisée à l’hôpital comme tous les autres services ou départements : Trois Aumôniers payés et activités financées
  • Les offrandes des tous les cultes sont versées à la caisse centrale de l’hôpital.
  • Le personnel du CME est membre effectif et actif de l’Aumônerie
    Ex. : Tout le personnel a acheté des chaises pour réhabiliter la grande chapelle de l’hôpital à Nyankunde et a construit une chapelle à l’Extension de Bunia.
  • Le ¾ du temps de travail des Aumôniers se passe aux pieds des lits des malades
  • Le dépôt des vivres amenés par les fidèles ou les gens de bonne volonté à l’aumônerie sert à satisfaire les besoins des malades. Un document de gestion des stocks est tenu par l’aumônerie. On y trouve les entrées et les sorties des stocks bien quantifiées.
  • Les activités d’ordre social de l’hôpital sont la responsabilité de l’aumônerie Ex : Assistance sociale : mariages, deuils, fêtes, etc.
  • Le personnel signe un contrat de soutenir l’œuvre du Seigneur à travers l’aumônerie de l’hôpital.
Fin de la visite de l’hôpital :

  • Joie de découvrir le CME Nyankunde dont on parle beaucoup de sa réputation, sa destruction tragique et sa réhabilitation.(Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Nyakunde à propos de sa destruction)
  • Le Médecin Directeur de l’Hôpital de Nyankunde réclame que l’on reprogramme, lors d'un prochain cours, cette visite des Aumôniers à Nyankunde.


CONCLUSION


La 2e et la 3e semaine connaissent du progrès considérable des stagiaires en matière d’écoute et de la communication lors de leurs expériences aux pieds de lits des malades. Ils sont face à face aux souffrances des malades mais aussi aux souffrances des multitudes de déplacés des guerres qui inondent l’Hôpital General de Référence de Bunia en particulier et la ville de Bunia en général. Ils compatissent avec eux en les assistant, tant soit peu, financièrement et en donnant du sang aux anémiques.
L’Hôpital General de Référence de Nyakunde (CME) a constitué et constitue encore pour les stagiaires et les formateurs un modèle concret et pratique avec une aumônerie entièrement intégrée à l’hôpital. Il est souhaitable que tous les Superviseurs-Formateurs visitent ce modèle d’hôpital pour vivre réellement « L’Aumônerie de l’Hôpital »
Les formateurs et les stagiaires font écho au cri d’alarme de l’hôpital détruit par les rebelles, en vue de sa réhabilitation progressive pour que toutes traces de la guerre soient dépassées et transformées.
La formation à la session de CPT-BUNIA 2019 court le risque de ne pas achever le programme a cause de la 2e tranche financière qui tarde, ce qui pousse le logisticien à contracter des dettes pour la restauration et le transport pour les visites à l’hôpital. L’ISTM réclame aussi le reste de loyer avant la clôture qui pointe à l’horizon. L’hiérarchie du CPT-BUNIA est donc sensibilisée en cette matière et a sa responsabilité.


Samuel ALUTA K.

Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

mardi 19 mars 2019

Rapport d'activité 2018

Rapport d'activité 2018


Table des matières


Cliquer sur un titre dans la table des matières pour afficher le paragraphe correspondant.

Introduction

Les changements dans le pays

Trois cours de formation entièrement gérés et animés par les superviseurs congolais

L'activité au Congo en 2018

L'association

Données comptables

Évolution diachronique

Annexes

Rappel: la définition du projet

Information sur le comité de l'association

Information sur les donatrices et donateurs

Le CPT, son histoire, ses principes, son étendue

Buts statutaires de l'association

Principes RPC appliqués par l'association

Apports bénévoles

Contributions des participants 

Évaluation

Formation permanente

Formation des superviseurs, formateurs et animateurs de cours

Supervision

Retentissement

L'association suisse « Projet CPT au Congo » recueille des fonds et soutient des projets congolais de formation spécialisée d'aumôniers et de superviseurs-formateurs. De nombreuses informations sur l'activité au Congo sont disponibles sur ce blogue, ainsi que sur celui des superviseurs-formateurs congolais formés dans ce cadre (http://formationpastoraleclinique.blogspot.com)

Ce rapport donne des informations sur les activités réalisées par les acteurs du projet en RDC, ainsi que sur les activités de l'Association suisse.

Le deuxième et dernier mandat du Président Kabila était arrivé à échéance le 19 décembre 2016. Pendant deux ans, le pays a vécu sous grande tension qui a occupé l'esprit de tous. Sous la pression de la société civile, et de diverses instances, des élections présidentielles ont pu enfin avoir lieu le 30 décembre 2018.

Contrairement à la ”vérité des urnes” donnant un des opposants (Martin Fayulu) largement vainqueur (62%) aux élections présidentielles, c’est Félix Tshisekedi, le fils du célèbre opposant qui a été désigné comme Président de la République. L’alternance a eu lieu, mais seulement en apparence; en effet, suite à un accord entre l’ancien et le nouveau président, le pouvoir effectif semble être resté entre les mains de Kabila et de son clan. Le calme est revenu pour le moment, mais les points d’interrogation restent nombreux.

Les violences dans le Nord et Sud-Kivu ne diminuent pas; d’autres s'y sont ajoutées, (les terribles massacres au Kasaï). Elles sont favorisées par la faiblesse de la gouvernance, alliée à sa force répressive !. On dit que la population du Kivu est sous stress post-traumatique permanent. On en voit apparaître des signes à tout moment ; ce qui n’empêche pas la réalisation de projets magnifiques. La (formation à) l’accompagnement spirituel est de plus en plus d’actualité.

Trois stages de six semaines ont eu lieu. Organisés et animés exclusivement par des Africains. L'un à Mbuji-Mayi, une grande ville au passé tumultueux située au centre-sud du pays. Un autre à Goma, dans une région où a sévi une guerre atroce et longue, qui n'a pas vraiment pris fin. Un troisième stage s'est nichée dans la capitale, Kinshasa.

Le stage de Goma: former des guides spirituels appelés à rencontrer les survivants des atrocités de la guerre !

Heal Africa est une structure de soin autonome. Elle est implantée à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, une région très marquée par une guerre récente et par le retour de l'épidémie d'ebola. Le stage a été pris en charge entièrement par Heal Africa, à l'exception des formateurs et superviseurs. Ces derniers appartiennent au projet CPT au Congo. Le stage a pris place dans le cadre d'une grande session à côté de divers exposés. Quatorze participantes et participants y ont pris part.

Au centre de Kinshasa: un stage classique

À l'image des nombreux stages déjà réalisés ces dernières années dans le cadre du projet CPT au Congo, ce stage a réuni douze participantes et participants, soit quatre femmes et huit hommes, tous universitaires et théologiens. La cérémonie de clôture a été présidée par le Dr André Bokundoa Président National de l’Eglise du Christ au Congo en présence du professeur émérite André Masiala Masolo, membre du comité de Référence CPT.
Un troisième stage à Mbuji-Mayi
Les trois formateurs, le logisticien et les treize stagiaires

Mbuji-Mayi est une très grande ville. Depuis les années 1980, elle a multiplié sa population par trois, du fait de l'afflux de population en provenance du Katanga et du fait de l'engouement pour les exploitations de diamants, devenus le premier produit d'exportation du pays.

Les formateurs et treize stagiaires sont parvenus à conduire un stage de bout en bout avec une réussite marquée malgré des conditions très africaines, ce qui veut dire des difficultés majeures inattendues. Dans le cas de ce stage, par exemple, une épidémie de choléra avec comme conséquence des difficultés d'approvisionnement en eau propre et une discipline d'isolement attentive.

L'association

L'Association s'est réunie le 19 juin 2018 à Moutier en présence d'Alfred Mbuta.

  • La supervision entre collègues congolais devra être encouragée.
  • Un appui financier a été sollicité avec succès dans certaines paroisses.
  • Une évaluation du management externe du Projet a été initiée et réalisée à l'intention d'Interaction en vue de la prolongation du soutien important fourni par cette institution et de l'adaptation du Projet aux exigences actuelles.
  • L'avenir de l'Association suisse est un souci constant. Aucune solution durable n'est pour l'instant possible.
  • Un montant global de $ 33'000.00 sera mis en 2018 à la disposition du Bureau permanent par le biais de conventions,. essentiellement pour l'organisation de cours de formation CPT.

Modification des statuts

Le 7 novembre 2018 les membres de l’association ont été consultés par courriel sur unemodification des statuts. Désormais, le siège de l'Association est à St.Blaise (NE). Cette proposition a été acceptée par retour de courriel à l’unanimité.

Comptabilité

La comptabilité sera désormais établie par une comptable professionnelle, Mme Corinne Martin.

A la demande d'institutions subventionnantes, les comptes 2017 ont été vérifiés par la Fiduciaire Deuber Beuret SA, reconnue officiellement. Les comptes sont reconnus conformes aux normes Swiss GAAP RPC 21.-

Le comité pour sa part s'est réuni le 12 décembre à St.Blaise.

  • La Banque cantonale bernoise a modifié le mode de sécurisation des comptes par e-banking, ce qui pose quelques difficultés techniques à l'Association.
  • Les besoins du Bureau permanent pour 2019 feront l'objet d'une évaluation et d'une couverture par la conclusion de conventions, le déficit de 2018 pourra éventuellement être également couvert.
  • L'évaluation externe pose des exigences qui ne sont pas du ressort de l'Association mais plutôt du Bureau permanent. Certaines sont au delà des possibilités en personnel et en moyens financiers.
  • Une nouvelle adhésion au Code d’honneur peut être présentée en temps voulu, à condition que l’exonération soit validée. Une adhésion complète à Interaction surviendra ensuite.
  • L'avenir de l’association est un souci constant.

Données comptables

Recettes
Contributions de particuliers11'670.00
Contributions des institutions29'295.00
Contributions d'Eglises1'000.00
_________
Total des recettes52'865.00
  
Charges
Subsides pour l'activité au Congo39'180.00
Contributions à Interaction1'400.00
Frais de voyage46.00
Frais d'envoi, d'impression,
campagne financière
774.70
Comptabilité, vérification1'177.00
Frais de banque121'95
_________
Total des charges42'699.65
  
Bénéfice de l'exercice10'0165.35

Tableaux statistiques

Ce tableau permet de suivre l'évolution diachronique du projet:

St.Blaise, le 31 janvier 2018

Association Projet CPT au Congo
Le président : Le secrétaire : L'administrateur :
Jean-Claude Schwab Klaus Völlmin Marc Jeannerat


Rappel: Définition du projet

Il s’agit de former des aumôniers d’hôpitaux et d’autres institutions dans la capitale du Congo RDC et d’autres grands centres. Ce projet présente une double face institutionnelle. La face suisse est constituée par la présente association. La face congolaise par l’Église du Christ au Congo, plus précisément la Direction nationale des aumôneries. Les responsabilités et les tâches de chaque face sont clairement délimitées. Selon l’article 3 de ses statuts, l’association suisse récolte des fonds et les transmet. La Direction nationale des aumôneries, maintenant secondée par le Conseil des superviseurs et leur Bureau permanent, organise la formation, recueille les inscriptions des stagiaires, engage les formateurs – suisses et congolais – et assure l’intendance.

L’interface entre les deux faces du projet est confiée à trois personnes, des formateurs d’adultes spécialisés dans la formation d’aumôniers selon la méthode du Clinical Pastoral Training – CPT : Le président et le secrétaire de l’association, Klaus Völlmin et Jean-Claude Schwab d’une part et d’autre part Alfred Mbuta, directeur national des aumôneries de l’ECC. Ces trois personnalités se connaissent bien et sont en relation quasi constante depuis plusieurs années. C’est à elles, par exemple, que les fonds sont confiés et elles les acheminent de manière sûre et peu onéreuse.

Information sur le comité de l'association

Ruedi Erb a remplacé Johannes Flückiger

Klaus Völlmin (bkvoellmin@bluewin.ch ) pasteur retraité de langue alémanique, est un superviseur CPT actif bilingue. Il a participé à la vie du CPT dès son introduction en Suisse alémanique. Il assume la présidence et la promotion de l'association pour la partie alémanique.

Jean-Claude Schwab (jct.schwab@bluewin.ch) pasteur à la retraite, superviseur CPT actif, est le secrétaire de l'association, dont le siège est à son domicile.

Marc Jeannerat (mjeannerat@bluewin.ch), ancien pasteur et directeur du CSP Berne-Jura, assure l'administration et les travaux informatiques.

Ruedi Erb est chargé du contact avec les institutions et donateurs germanophones.

La durée de fonction des membres de l'association et du comité n'est pas limitée dans le temps.




Information sur les donatrices et donateurs

Au nombre dépassant la centaine, les donatrices et donateurs de l'association se répartissent entre fondations et institutions, tant catholiques que protestantes, paroisses, alémaniques et romandes et personnes sensibles à la portée du projet. Leur recrutement nécessite un effort considérable d'information de la part des superviseurs porteurs du projet. Donatrices et donateurs sont régulièrement informés par le moyen d'un blog bilingue et de courriels.
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Le CPT, ses principes, son étendue.

Le Clinical pastoral training est une variété de formation continue des adultes: elle est composée de rencontres individuelles, en groupe et sous forme de sessions de formation pastorale clinique. Toute personne qui exerce un travail de relation, d'écoute et de parole a besoin à son tour de vis-à-vis qui l'écoutent, l'observent, interagissent avec elle et de diverses activités lui permettant de prendre conscience de son mode de communication. Le CPT intègre la dimension spirituelle propre à chacun-e. Il cherche à affiner l'identité professionnelle, à estimer les ressources et les capacités de la personne de façon réaliste, et à développer sa créativité.

Il faut chercher les racines de cette méthode aux États-Unis il y a moins d'un siècle. Après un lent développement dans le monde anglo-saxon, la méthode à gagné les Pays-Bas et le monde germanique, avant de pénétrer en francophonie.

La paternité d'une introduction du CPT en Afrique revient aux Églises congolaises. Elles ont mandaté le pasteur Alfred Mbuta pour répondre à ce besoin de formation spécifique. Celui-ci a contacté l'aumônerie du CHUV à Lausanne en 2008 pour une aide logistique. L’Association suisse romande de supervision pastorale a été saisie de la demande et a confié la mise en œuvre d'une réponse adéquate à Jean-Claude Schwab, un superviseur pastoral accrédité.

Les débuts furent pragmatiques, prise de contact avec un second superviseur, Klaus Völlmin, recherche de fonds et mise sur pied de cours pionniers. Le 26 juin 2012 est fondée une association qui a pour but de lever des fonds et de les remettre à la discrétion des superviseurs en vue d'un usage conforme aussi efficace que possible. En 2013 ont eu lieu deux événements de grande portée : la reconnaissance du premier superviseur congolais et le premier stage entièrement aux mains d'Africains !

Buts de l'association

L’Association a pour buts d'offrir un appui aux églises de RDC (Congo Kinshasa), dans leur projet de formation des aumôniers d'hôpitaux.

Principes RPC appliqués par l'association

  • La cohérence entre la réalité pratique et celle qui est rapportée est absolue.
  • Les comptes sont exhaustifs, ils représentent des recettes et des coûts globaux, les montants sont bruts.
  • Les comptes se basent sur et reproduisent uniquement le compte de banque de l'association auprès de la Banque cantonale du canton de Berne.
  • L'entier des comptes, bilan, résultats et journal, est présenté in extenso à l'Assemblée générale de l'association. Un contrôle complet est rapide, évident et des plus aisés.
  • Les mouvements sont inscrits à la date à laquelle ils ont été matériellement réalisés. Tous les actifs sont des liquidités mobilisables sans délai.
  • La comptabilité de l'association se limite à ses devoirs statutaires, la récolte de fonds et la mise à disposition de subsides.
  • La crédibilité des assertions est portée au plus haut point.

Apports bénévoles:

Une estimation des recettes cachées dues au bénévolat peut faire état des données chiffrées minimales suivantes :
  • L'investissement en temps du directeur du projet, le pasteur Alfred Mbuta.
  • Le travail des deux formateurs suisses.
  • en prestations de formation
  • en travail d’infrastructure relationnelle et administrative en RDC
  • en préparation pour la prestation de formation en Suisse et en coordination avec les partenaires en RDC en recherche de fonds en Suisse

Soit  2520h à 50$/h = $ 126'000

Contributions des participants :

Chaque participant-e contribue aux frais de stage à raison de $ 100.-$ 100,- x 34 stagiaires $ 3'400
Le coût de leur transport jusqu'au lieu de stage est assumé soit par eux-mêmes, soit parfois par les institutions qui les envoient.
On peut compter une moyenne de 600$/personne x 34 stagiaires
$ 20'400
La perte de gains annexes est compensée par la plupart des autres ONG offrant des séminaires de formation en RDC à raison de 200 à 500$/pers pour 5 semaines. Il s'agit de pertes de gain par l'abandon des occupations rémunératrices annexes pour suivre les stages. Le projet CPT ne verse pas ces compensations.
On peut compter une moyenne de 350$/personne x 30 stagiaires
$ 10'500
Les co-animateurs, superviseurs-formateurs en formation reçoivent un dédommagement de 200$ pour un stage. Ils auraient normalement 400$.
Cela représente 400-200= 200$ x 6 formateurs Ceci pour l'abandon des occupations rémunératrices annexes.
$ 1'200
Quant au salaire, la plupart n'en reçoivent pas ou seulement une partie pendant leur mandat. On peut évaluer leur "sacrifice" à 1'200$ x 8 formateurs $ 9'600
Ce qui donne un total de recettes cachées de l'ordre de $ 45'100

Evaluation

Un test de fin de cours est établi avec une évaluation pratique.

Ce test consiste en une auto-évaluation du stagiaire par lui-même et par son superviseur, selon des grilles établies et en fonction de ses propres objectifs initiaux. Il présuppose que le stagiaire a accompli tous les travaux demandés; et qu’une évaluation permanente a été opérée pendant tout le cursus de formation. En supervision, le stagiaire s’évalue par rapport aux objectifs qu’il s’est fixés au départ, en accord avec ses formateurs. Ce test n’est donc pas un test académique certifiant d’un niveau obtenu de capacité, mais une évaluation de l’évolution de ses capacités. L’évaluation du superviseur lui indique les domaines où il a encore à progresser.

Formation permanente

Les aumôniers formés sont suivis pendant les 2 ans consécutifs. Le directeur national des aumôneries est en contact avec chacun, propose des rencontres de formation continue, vérifie l’évolution et l’adéquation des engagements de chacun.

Les cours CPT se donnent dans un ou des hôpitaux ; c’est là que la pratique s’opère. Cela présuppose que la direction des hôpitaux concernés a été contactée par le projet, qu’elle a donné son accord. Mais souvent cet accord n’est que formel et fondé sur la simple crédibilité de la présidence de l’ECC et des formateurs, sans connaissance concrète du projet. Lors de la réalisation du CPT, ces directions découvrent concrètement l’enjeu de cette formation et de cette aumônerie, ainsi que le profit pour l’amélioration des soins hospitaliers qu’ils offrent. Ils seront plus disposés ensuite, non seulement à accepter mais aussi à désirer qu’un tel service soit établi dans leur institution.

Formation des superviseurs, formateurs et animateurs de cours

Les cours de formation méthodologique sont organisés périodiquement (tous les 2-3 ans).

La fréquence de ces cours dépend
  • du nombre de candidats potentiels (ayant suivi au moins 2 cours CPT), capables et disponibles,
  • de la capacité d’absorption de ces candidats, c-à-dire du nombre de cours CPT qui peut leur être offert comme lieu de formation,
  • du besoin effectif de la filière de formation (nombre minimal et maximal de superviseurs à disposition)
  • des moyens financiers à disposition.

Supervision

Les superviseurs en formation se font superviser par des superviseurs accrédités. Cela présuppose que des superviseurs accrédités ou reconnus soient disponibles dans les lieux où demeurent les superviseurs accrédités.


Actuellement le professeur Masiala, ainsi que le superviseur Alfred Mbuta, le doyen de la faculté de psycho-pédagogie de Kisangani assurent cette fonction, ainsi que les superviseurs accrédités.

Retentissement

L’impact sur les malades n’a pas pu être mesuré de façon systématique jusqu’à présent, ni auprès d’eux, ni auprès de leurs familles ou de leurs soignants. Les multiples témoignages des malades rapportés par les aumôniers (ou stagiaires-aumôniers) indiquent un taux élevé de satisfaction.

Plus précisément, les patients rencontrés et accompagnés expriment leur reconnaissance d’avoir été écoutés, pris au sérieux, reconnus dans leur être et mal-être, rencontrés dans leur désespoir et aidés à en sortir, conduits à découvrir leurs propres ressources et celles qui leur sont données. Certains témoignent aussi de leur rapide amélioration, d’autres de leur guérison, ou encore de l’affermissement de leur chemin de vie…

L’impact sur les stagiaires eux-mêmes est lui aussi impressionnant. C’est vital, car ce sont eux les vecteurs principaux du changement.

Ils viennent au cours CPT pour acquérir des outils et compétences au service de leur ministère d’accompagnement des personnes souffrantes. Et ils découvrent que c’est eux-mêmes, leur propre personne qui est l’outil principal. Ils sont donc bénéficiaires non seulement par l’acquisition de compétences, de savoir-faire et de savoir-être, mais aussi par la transformation profonde de leur être, de leur mentalité : ils apprennent comment puiser dans leur propres ressources et dans celles qui leur sont données. Une enquête auprès d’eux a été menée concernant l’impact sur leur vie et leur ministère, un an après leur premier cours CPT. Elle rend compte de l’impact important de cette formation sur leur vie et leur ministère ; en particulier sur la grande diversité des lieux d’application.




Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact