mardi 4 février 2020

Rapport d'activité 2019

Rapport d'activité 2019


Table des matières


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Introduction

Les changements dans le pays

Evolution du projet, les stages en 2019

L'association

Données comptables

Évolution diachronique

Annexes

Rappel: la définition du projet

Information sur le comité de l'association

Information sur les donatrices et donateurs

Le CPT, son histoire, ses principes, son étendue

Buts statutaires de l'association

Principes RPC appliqués par l'association

Apports bénévoles

Contributions des participants 

Évaluation

Formation permanente

Formation des superviseurs, formateurs et animateurs de cours

Supervision

Retentissement

L'association suisse « Projet CPT au Congo » recueille des fonds et soutient des projets congolais de formation spécialisée d'aumôniers et de superviseurs-formateurs. De nombreuses informations sur l'activité au Congo sont disponibles sur ce blogue, ainsi que sur celui des superviseurs-formateurs congolais formés dans ce cadre

Ce rapport donne des informations sur les activités réalisées par les acteurs du projet en RDC, ainsi que sur les activités de l'Association suisse.

Les conditions de vie ne s’améliorent pas en RDC, ni les perspectives de sortie de crise, malgré les attentes légitimes du changement de gouvernement opéré en début d’année. On pourrait reprendre la même introduction que dans le dernier rapport. Nous espérons que l’Initiative ”pour des multinationales responsables” soit acceptée en Suisse, et puisse atteindre une des causes de l’exploitation éhontée des richesses congolaises.

L’épidémie Ebola qui sévit au Nord-Est n’est pas encore vraiment jugulée. Avec elle, les violences se poursuivent et s’invitent jusque dans les villes où des cours de formation CPT sont organisés, Bunia, Goma. Ceux-ci sont marqués par les menaces réelles, comme en témoignent les organisateurs. (voir le rapport sur le stage de Bunia:) . Cela leur donne une intensité particulière et suscite une motivation d’autant plus forte chez les stagiaires et les superviseurs: une présence d’accompagnement compétente auprès des victimes est manifestement vitale.

Le stage de Goma

Dix-sept participants ont pris part ä ce stage, marqué d'emblée par une tragique nouvelle: Le décès d’un pasteur à la suite de la maladie à virus Ebola. Cette nouvelle a bien entendu provoqué un grande inquiétude parmi les participants. La suspension pure et simple du cours est même envisagée, d'autant plus qu'une bonne partie de l'activité a lieu dans le milieu hospitalier dans un contact proche avec les patients.

Des représentants de l’OMS ont été invités à exposer les effets et les risques liés à cette maladie. A la suite de ces échanges, le stage se poursuit tel que prévu !

La ville de Goma qui avoisine le million d’habitants se développe au pied du volcan Nyiragongo. Cette circonstance a incité les participants à consacrer la traditionnelle excursion organisée en cours de stage à ce propos. L’observatoire volcanique de Goma, en collaboration avec la protection civile, développe une nouvelle politique d’éducation et d’information en faveur de la population en vue d’apprendre comment vivre avec les volcans.

Les laves des éruptions de 1977 et de 2002 ont fait des destructions sur les mêmes chemins. Les volcanologues estiment que les laves de la prochaine éruption suivront les mêmes traces. Ils pensent que, pendant la prochaine éruption l’aéroport de Goma, un quartier très peuplé et l’Hôpital Heal Africa lui-même seront touchés. Et pourtant les autorités restent passives. le stage a commencé le 3 juillet et s'est terminé le 9 août.

Cette année, en plus du cours de Goma, deux cours ont été initiés dans de nouvelles régions et villes :
  • À Bunia dans la province de l’Ituri, toute proche du foyer Ebola et des violences militaires. Un grand centre médical évangélique s’y trouve (sur trois sites, dont Nyankundé), et offre un modèle d’intégration harmonieuse de l’aumônerie dans la structure hospitalière.Ce stage a commencé le 1er août et s'est achevé le 7 septembre.
  • À Boma, à l’extrême opposé ouest du pays. Plusieurs ex-stagiaires avaient bénéficié de précédents cours dans la capitale et, avec enthousiasme, ils ont fait appel et aidé à organiser un cours pour leurs collègues de cette région. Ce stage a commencé le 28 septembre et s'est achevé le 26 octobre.

Par ailleurs, quatre superviseurs-formateurs en formation arrivent à la fin de leur parcours, commencé en 2011 pour l’un, 2014 pour d’autres. Ils se préparent à passer leurs examens d’accréditation en mars 2020, qui sont organisés par le comité de référence.


L'Association suisse

Elle s'est réunie le 8 octobre 2019 à Bienne

La question de l'avenir de l'association devient brûlante.

Il convient de décider entre une fin en décembre 2021 ou la poursuite sous une autre forme.

Pour commencer l’exploration d’une autre forme, il est nécessaire d’éclaircir la relation avec Latitude 21 (fédération cantonale d’ONG de développement) et l’EREN (Eglise réformée évangélique neuchâteloise).

Ensuite il faudra vérifier la disponibilité d’un nombre suffisant de personnes pour collaborer activement, et pour être membres de l’association. La question se posera alors de partager les tâches qui sont accomplies actuellement.

Données comptables

Recettes
Contributions de particuliers20'870.05
Contributions des paroisses13'907.20
Contributions des institutions28'540.00
Contributions d'Eglises5'750.00
_________
Total des recettes69'067.25
  
Charges
Subsides pour l'activité au Congo35'030.60
Frais de voyage151.00
Frais divers3'544.30
_________
Total des charges38'725.90
  
Bénéfice de l'exercice30'341.35

Tableaux statistiques

Ce tableau permet de suivre l'évolution diachronique du projet:

Cours CPT,
Lieu et année
Participants Durée en jours Jours-participants
Kinshasa 2010 10 42 420
Kinshasa 2011 16 30 480
Kinshasa 2012 16 37 592
Goma 2013 12 37 444
Kisangani 2013 10 37 370
Kinshasa 2013 8 37 296
Kinshasa 2014 8 37 296
Mbuji Mayi 2014 10 37 370
Goma 2014 12 37 444
Kisangani 2015 7 37 259
Kinshasa 2015 11 37 407
Mbuji Mayi 2016 8 37 296
Kinshasa 2016 8 37 296
Goma 2016 14 37 518
Kisangani 2017 6 37 222
Kinshasa 2017 10 37 370
Goma 2017 12 37 444
Goma 2018 14 37 518
Mbuji-Mayi 2018 13 37 481
Kinshasa 2018 12 37 444
Goma 2019 ;
Congo-EST
17 37 629
Bunia 2019 :
Congo-NORD
17 37 629
Boma 2019 :
Congo-OUEST
10 28 280
Moyennes 11,3 36,5 398,4
Total global 261 840 9 505
Accréditation 2016 14 7 98
Total général 275 847 9603

St.Blaise, le 31 janvier 2020

Association Projet CPT au Congo
Le président : Le secrétaire :
Jean-Claude Schwab Klaus Völlmin


Rappel: Définition du projet

Il s’agit de former des aumôniers d’hôpitaux et d’autres institutions dans la capitale du Congo RDC et d’autres grands centres. Ce projet présente une double face institutionnelle. La face suisse est constituée par la présente association. La face congolaise par l’Église du Christ au Congo, plus précisément la Direction nationale des aumôneries. Les responsabilités et les tâches de chaque face sont clairement délimitées. Selon l’article 3 de ses statuts, l’association suisse récolte des fonds et les transmet. La Direction nationale des aumôneries, maintenant secondée par le Conseil des superviseurs et leur Bureau permanent, organise la formation, recueille les inscriptions des stagiaires, engage les formateurs – suisses et congolais – et assure l’intendance.

L’interface entre les deux faces du projet est confiée à trois personnes, des formateurs d’adultes spécialisés dans la formation d’aumôniers selon la méthode du Clinical Pastoral Training – CPT : Le président et le secrétaire de l’association, Klaus Völlmin et Jean-Claude Schwab d’une part et d’autre part Alfred Mbuta, directeur national des aumôneries de l’ECC. Ces trois personnalités se connaissent bien et sont en relation quasi constante depuis plusieurs années. C’est à elles, par exemple, que les fonds sont confiés et elles les acheminent de manière sûre et peu onéreuse.

Information sur le comité de l'association

Klaus Völlmin (bkvoellmin@bluewin.ch ) pasteur retraité de langue alémanique, est un superviseur CPT actif bilingue. Il a participé à la vie du CPT dès son introduction en Suisse alémanique. Il assume la présidence et la promotion de l'association pour la partie alémanique.

Jean-Claude Schwab (jct.schwab@bluewin.ch) pasteur à la retraite, superviseur CPT actif, est le secrétaire de l'association, dont le siège est à son domicile.

Marc Jeannerat (mjeannerat@bluewin.ch), ancien pasteur et directeur du CSP Berne-Jura, assure l'administration et les travaux informatiques.

Ruedi Erb est chargé du contact avec les institutions et donateurs germanophones.

La durée de fonction des membres de l'association et du comité n'est pas limitée dans le temps.




Information sur les donatrices et donateurs

Au nombre dépassant la centaine, les donatrices et donateurs de l'association se répartissent entre fondations, institutions et personnes sensibles à la portée du projet, tant catholiques que protestantes, paroisses, alémaniques et romandes. Leur recrutement nécessite un effort considérable d'information de la part des superviseurs porteurs du projet. Donatrices et donateurs sont régulièrement informés par le moyen d'un blog bilingue et de courriels.
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Le CPT, ses principes, son étendue.

Le Clinical pastoral training est une variété de formation continue des adultes: elle est composée de rencontres individuelles, en groupe et sous forme de sessions de formation pastorale clinique. Toute personne qui exerce un travail de relation, d'écoute et de parole a besoin à son tour de vis-à-vis qui l'écoutent, l'observent, interagissent avec elle et de diverses activités lui permettant de prendre conscience de son mode de communication. Le CPT intègre la dimension spirituelle propre à chacun-e. Il cherche à affiner l'identité professionnelle, à estimer les ressources et les capacités de la personne de façon réaliste, et à développer sa créativité.

Il faut chercher les racines de cette méthode aux États-Unis il y a moins d'un siècle. Après un lent développement dans le monde anglo-saxon, la méthode à gagné les Pays-Bas et le monde germanique, avant de pénétrer en francophonie.

La paternité d'une introduction du CPT en Afrique revient aux Églises congolaises. Elles ont mandaté le pasteur Alfred Mbuta pour répondre à ce besoin de formation spécifique. Celui-ci a contacté l'aumônerie du CHUV à Lausanne en 2008 pour une aide logistique. L’Association suisse romande de supervision pastorale a été saisie de la demande et a confié la mise en œuvre d'une réponse adéquate à Jean-Claude Schwab, un superviseur pastoral accrédité.

Les débuts furent pragmatiques, prise de contact avec un second superviseur, Klaus Völlmin, recherche de fonds et mise sur pied de cours pionniers. Le 26 juin 2012 est fondée une association qui a pour but de lever des fonds et de les remettre à la discrétion des superviseurs en vue d'un usage conforme aussi efficace que possible. En 2013 ont eu lieu deux événements de grande portée : la reconnaissance du premier superviseur congolais et le premier stage entièrement aux mains d'Africains !

Buts de l'association

L’Association a pour buts d'offrir un appui aux églises de RDC (Congo Kinshasa), dans leur projet de formation des aumôniers d'hôpitaux.

Principes RPC appliqués par l'association

  • La cohérence entre la réalité pratique et celle qui est rapportée est absolue.
  • Les comptes sont exhaustifs, ils représentent des recettes et des coûts globaux, les montants sont bruts.
  • Les comptes se basent sur et reproduisent uniquement le compte de banque de l'association auprès de la Banque cantonale du canton de Berne.
  • L'entier des comptes, bilan, résultats et journal, est présenté in extenso à l'Assemblée générale de l'association. Un contrôle complet est rapide, évident et des plus aisés.
  • Les comptes sont vérifiés par une fiduciaire reconnue de la place.
  • Les mouvements sont inscrits à la date à laquelle ils ont été matériellement réalisés. Tous les actifs sont des liquidités mobilisables sans délai.
  • La comptabilité de l'association se limite à ses devoirs statutaires, la récolte de fonds et la mise à disposition de subsides.
  • La crédibilité des assertions est portée au plus haut point.

Apports bénévoles:

Une estimation des recettes cachées dues au bénévolat peut faire état des données chiffrées minimales suivantes :
  • L'investissement en temps du directeur du projet, le pasteur Alfred Mbuta.
  • Le travail des deux formateurs suisses.
  • en prestations de formation
  • en travail d’infrastructure relationnelle et administrative en RDC
  • en préparation pour la prestation de formation en Suisse et en coordination avec les partenaires en RDC en recherche de fonds en Suisse

Soit  2520h à 50$/h = $ 126'000

Contributions des participants :

Chaque participant-e contribue aux frais de stage à raison de $ 100.-$ 100,- x 34 stagiaires $ 3'400
Le coût de leur transport jusqu'au lieu de stage est assumé soit par eux-mêmes, soit parfois par les institutions qui les envoient. $ 20'400
La perte de gains annexes est compensée par la plupart des autres ONG offrant des séminaires de formation en RDC à raison de 200 à 500$/pers pour 5 semaines. Il s'agit de pertes de gain par l'abandon des occupations rémunératrices annexes pour suivre les stages. Le projet CPT ne verse pas ces compensations. $ 10'500
Contributions des partenaires locaux: salaire par l’ECC du directeur national des aumôneries qui porte le projet, sans compter les frais du cours CPT de Goma $40’500
Les co-animateurs, superviseurs-formateurs en formation reçoivent un dédommagement de 200$ pour un stage. Ils auraient normalement 400$. $ 1'200
Quant au salaire, la plupart n'en reçoivent pas ou seulement une partie pendant leur mandat. $ 9'600
Ce qui donne un total de recettes cachées de l'ordre de $ 85'600

Evaluation

Un test de fin de cours est établi avec une évaluation pratique.

Ce test consiste en une auto-évaluation du stagiaire par lui-même et par son superviseur, selon des grilles établies et en fonction de ses propres objectifs initiaux. Il présuppose que le stagiaire a accompli tous les travaux demandés; et qu’une évaluation permanente a été opérée pendant tout le cursus de formation. En supervision, le stagiaire s’évalue par rapport aux objectifs qu’il s’est fixés au départ, en accord avec ses formateurs. Ce test n’est donc pas un test académique certifiant d’un niveau obtenu de capacité, mais une évaluation de l’évolution de ses capacités. L’évaluation du superviseur lui indique les domaines où il a encore à progresser.

Formation permanente

Les aumôniers formés sont suivis pendant les 2 ans consécutifs. Le directeur national des aumôneries est en contact avec chacun, propose des rencontres de formation continue, vérifie l’évolution et l’adéquation des engagements de chacun.

Les cours CPT se donnent dans un ou des hôpitaux ; c’est là que la pratique s’opère. Cela présuppose que la direction des hôpitaux concernés a été contactée par le projet, qu’elle a donné son accord. Mais souvent cet accord n’est que formel et fondé sur la simple crédibilité de la présidence de l’ECC et des formateurs, sans connaissance concrète du projet. Lors de la réalisation du CPT, ces directions découvrent concrètement l’enjeu de cette formation et de cette aumônerie, ainsi que le profit pour l’amélioration des soins hospitaliers qu’ils offrent. Ils seront plus disposés ensuite, non seulement à accepter mais aussi à désirer qu’un tel service soit établi dans leur institution.

Formation des superviseurs, formateurs et animateurs de cours

Les cours de formation méthodologique sont organisés périodiquement (tous les 2-3 ans, si possible).

La fréquence de ces cours dépend
  • du nombre de candidats potentiels (ayant suivi au moins 2 cours CPT), capables et disponibles,
  • de la capacité d’absorption de ces candidats, c-à-dire du nombre de cours CPT qui peut leur être offert comme lieu de formation,
  • du besoin effectif de la filière de formation (nombre minimal et maximal de superviseurs à disposition)
  • des moyens financiers à disposition.

Supervision

Les superviseurs en formation se font superviser par des superviseurs accrédités. Cela présuppose que des superviseurs accrédités ou reconnus soient disponibles dans les lieux où demeurent les superviseurs accrédités.


Actuellement le professeur Masiala, ainsi que le superviseur Alfred Mbuta, le doyen de la faculté de psycho-pédagogie de Kisangani assurent cette fonction, ainsi que les superviseurs accrédités.

Retentissement

L’impact sur les malades n’a pas pu être mesuré de façon systématique jusqu’à présent, ni auprès d’eux, ni auprès de leurs familles ou de leurs soignants. Les multiples témoignages des malades rapportés par les aumôniers (ou stagiaires-aumôniers) indiquent un taux élevé de satisfaction.

Plus précisément, les patients rencontrés et accompagnés expriment leur reconnaissance d’avoir été écoutés, pris au sérieux, reconnus dans leur être et mal-être, rencontrés dans leur désespoir et aidés à en sortir, conduits à découvrir leurs propres ressources et celles qui leur sont données. Certains témoignent aussi de leur rapide amélioration, d’autres de leur guérison, ou encore de l’affermissement de leur chemin de vie…

L’impact sur les stagiaires eux-mêmes est lui aussi impressionnant. C’est vital, car ce sont eux les vecteurs principaux du changement.

Ils viennent au cours CPT pour acquérir des outils et compétences au service de leur ministère d’accompagnement des personnes souffrantes. Et ils découvrent que c’est eux-mêmes, leur propre personne qui est l’outil principal. Ils sont donc bénéficiaires non seulement par l’acquisition de compétences, de savoir-faire et de savoir-être, mais aussi par la transformation profonde de leur être, de leur mentalité : ils apprennent comment puiser dans leur propres ressources et dans celles qui leur sont données. Une enquête auprès d’eux a été menée concernant l’impact sur leur vie et leur ministère, un an après leur premier cours CPT. Elle rend compte de l’impact important de cette formation sur leur vie et leur ministère ; en particulier sur la grande diversité des lieux d’application.




Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact