jeudi 4 février 2016

Rapport d'activité 2015

Rapport d'activité 2015


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Table des matières
Introduction
Les stages et autres activités en 2015
Données comptables
Annexes
Information sur le personnel de l'association
Information sur les donatrices et donateurs
Contexte, état des lieux
Le CPT, ses principes, son étendue
Buts de l'association
Principes RPC appliqués par l'association
Évolution diachronique
Apports bénévoles
Contributions des participants 
Efficience du projet

Introduction

Ce document se limite à un rapport de gestion aussi bref que possible sur l'activité en 2015 de l'association « Projet CPT au Congo », qui, en Suisse, recueille des fonds et soutient le projet sur place. En feuilletant ce blogue, vous trouverez nombre d'informations sur l'activité au Congo: Ici

Par ailleurs, l'origine et les enjeux du CPT ont été présentés à plusieurs reprises dans les rapports des derniers exercices, ils sont relatés dans les annexes.

Les stages et autres activités en 2015 : par Klaus Völlmin

L'événement saillant de l'année est sans conteste l'accréditation de quatre formateurs et animateurs de stage: Samuel Aluta, Grégoire Ntobo, Joel Kuvuna et Cyrille Ikomba. Ces accrédiations ont pour conséquence que nos amis congolais sont à même de poursuivre eux-mêmes le travail des stages CPT. C'est pour nous une grande joie. Ces accréditations ont été précédées de travaux préparatoires significatifs pour l'organisation à venir et leur structure. En décembre, Jean-Claude Schwab et moi avons achevé nos fonctions d'animateurs actifs au profit d'une activité de conseil. Nous avons appris également avec plaisir que nos amis sont disposés à s'engager à l'avenir pour assurer un soutien financier.

En avril, le cours de six semaines à Kisangani n'a réuni que sept participants alors que dix-huit s'étaient annoncés. Plusieurs ont rencontré des difficultés majeures à voyager vers Kisangani. Ce sont des désagréments que nous Occidentaux ne connaissons pas. Par bonheur, cela n'a pas perturbé le travail intense et fructueux du cours.

En octobre, à Kinshasa, le cours de six semaines a compté onze participants. Fait encourageant, il a pu se tenir - pour la seconde fois - dans les locaux des Cliniques Universitaires de la capitale. Le lancement de 2012 avait porté des fruits: de nombreux collaborateurs des cliniques ont participé à la cérémonie d'ouverture. Signe indubitable d'un grand intérêt!

Les participants à leur tour ont fait preuve d'un grand engagement à travailler sur eux-mêmes et à chercher de nouvelles voies pour se rencontrer, soi et les autres. - A la suite du cours, un groupe de participants s'est réuni et a décidé de récolter régulièrement de l'argent pour l'entretien de la formation permanente en CPT. Belle constatation !

Une série d'anciens participants ont développé des initiatives personnelles issues du CPT! Pendant son séjour d'études en Afrique du Sud, Joël Kuvuna a été approché dans le but d'y animer un cours...

Louise Bondiseke est retournée dans sa province d'origine - l'Equateur - avec la ferme volonté de visiter les hôpitaux de son Église et d'y présenter la nécessité de l'aumônerie.

Ou encore Samuel Aluta, qui invite régulièrement d'anciens participants au cours de Kisangani à s'investir dans leur formation permanente. De plus, il souhaite lancer un projet d'élevage de porcs pour financer l'organisation de cours.

À Kisangani, Mira Kumumbeya a commencé à visiter des tuberculeux à côté de son travail d'aumônier des prisons. Saluons son courage!

Grégoire Ntobo - par ailleurs directeur du Guesthouse de l'Église baptiste à Kinshasa - a pu accompagner Grâce, 16 ans, sur le vaisseau hôpital Mercyship où elle a subi l'ablation d'une tumeur particulièrement avancée et volumineuse. - plus d'informations ici - Grégoire, coanimateur à Goma, a remplacé Jean-Claude Schwab, malade, au pied levé lors du cours d'introduction à l'Uni locale, où il a enregistré des demandes pour un accompagnement du personnel hospitalier

Sophonie Kasiki intervient comme aumônier d'hôpital également dans les "Groupes Néhémie". Dans ces nombreux groupes actifs au Nord-Kivu, il conseil et suit maints chefs de village.

Enfin n'oublions pas Perpétue Mukulu. Après son premier cours, elle a fondé à Kinshasa une impressionnante organisation en faveur de la jeunesse. Quand un chef de village désigne un jeune comme cause de la maladie de quelqu'un, cela entraîne une menace des plus sérieuses pour ce dernier. Le danger dure tant que le jeune ou la jeune n'est pas dans un abri sûr. Dans tous les quartiers de la capitale, Perpétue a ouvert des groupes d'accueil pour des jeunes ainsi menacés qui y trouvent également du travail et une raison de vivre.

Pour conclure, mentionnons que notre association a été reçue à la fin de l'année membre de l'organisation d'aide au développement INTERACTION et que, au Congo même, l'organisme hospitalier HEAL AFRICA soutiendra notre action dès 2016. Un soulagement bienvenu à l'avenir.

Le comité de l'association s'est réuni à deux reprises à Berne, en février et en juin, pour des sessions d'une journée. En juin, Alfred Mbuta, l'initiateur du projet au nom de l'Église congolaise, a pu s'y joindre.

Le comité, par un envoi postal conséquent dans le canton de Berne, s'est efforcé de trouver de nouveaux contributeurs. Nous avons également plus fréquemment cherché, et réussi, à établir de nouveaux contacts personnels fructueux.

Données comptables



Enges, le 31 janvier 2015

Association Projet CPT au Congo
Le président : Le secrétaire : L'administrateur :
Jean-Claude Schwab Klaus Völlmin Marc Jeannerat


Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

Annexes

Rappel

La liaison entre les deux domaines, en Suisse et au Congo, est aux mains du Directeur national des aumôneries de l'ECC (par ailleurs Représentant légal de la Communauté Evangelique du Kwango, CEK) et de deux superviseurs suisses qui continuent de se rendre sur place.

Cet organigramme fort simple se révèle d'une efficacité idéale.

L'association Projet CPT au Congo a été créée en 2012, fondée sur le code civil suisse. Elle a pour but d'offrir un appui aux églises de RDC (Congo Kinshasa), dans leur projet de formation des aumôniers d'hôpitaux, concrètement de lever des fonds et de les transférer au Congo par des chemins sûrs en vue d'un usage conforme et aussi efficace que possible.

Information sur le personnel de l'association

Aucun changement n'est à signaler en 2015.

Alfred Mbuta ( dirnataump@yahoo.fr ) est à l'origine du projet. En tant que du Directeur national des aumôneries de l'ECC (par ailleurs Représentant légal de la Communauté Evangelique de Kwango (CEK), c'est lui qui dirige la réalisation du projet en RDC. Il a été accrédité comme superviseur le 24 septembre 2012 après une formation commencée au Congo, poursuivie en Suisse et au Congo. Etroitement associé aux décisions et à l'activité pratique, Alfred Mbuta n'est pas, en raison de l'éloignement, formellement membre de l'association. En revanche, comme personne de confiance, il représente l'interface par laquelle transitent les informations, les demandes et les ressources entre l'association et l'activité sur place.

Jean-Claude Schwab (jct.schwab@bluewin.ch) pasteur à la retraite, superviseur CPT actif, est président de l'association, dont le siège est à son domicile.

Klaus Völlmin (bkvoellmin@bluewin.ch ) pasteur retraité de langue alémanique, est un superviseur CPT actif bilingue. Il a participé à la vie du CPT dès son introduction en Suisse alémanique. Il assume la promotion et le secrétariat de l'association pour la partie alémanique.

Marc Jeannerat (mjeannerat@bluewin.ch), ancien pasteur et directeur du CSP Berne-Jura, assure l'administration et les travaux informatiques.

Christiane Kolzer (ch.kolzer@bluewin.ch), infirmière en psychiatrie, formée en aumônerie hospitalière, engagée comme aumônier protestant au sein du service d'aumônerie oecuménique de l'hôpital du Jura.

Johannes Flückiger (johannes.flueckiger@zbluewin.ch) est député au Synode de l'Eglise Berne-Jura-Soleure.

La durée de fonction des membres de l'association et du comité n'est pas limitée dans le temps.

Information sur les donatrices et donateurs

Au nombre dépassant la centaine, les donatrices et donateurs de l'association se répartissent entre fondations et institutions, tant catholiques que protestantes, paroisses, alémaniques et romandes et personnes sensibles à la portée du projet. Leur recrutement nécessite un effort considérable d'information de la part des superviseurs porteurs du projet. Donatrices et donateurs sont régulièrement informés par le moyen d'un blog bilingue et de courriels.

Contexte, état des lieux

Dans son histoire récente, le Congo-Kinshasa a connu la dictature et plusieurs guerres très meurtrières, qui se poursuivent d'ailleurs jusqu'aujourd'hui de façon larvée dans l'Est du pays. Cela n'a pas contribué à son développement harmonieux

Géopolitique et Socio-économique

D'une part, le système de santé en RDC a connu un développement impressionnant dans la période récente, mais d'autre part, la situation des patients demeure précaire voire douloureuse. Développement de l’accompagnement de la santé en RDC:
  • Au niveau de la prise en charge de la santé, la plupart des hôpitaux ont été fondés par des entreprises missionnaires ou ecclésiastiques. Certains d'entre eux sont encore reliés aux églises et connus pour être des références de compétence et de qualité. D'autres ont passé sous la responsabilité entière de l'Etat. Celui-ci a créé aussi un grand nombre d'hôpitaux civils ou de référence. La formation des médecins se fait depuis longtemps (avant 1960), et produit un nombre important de soignants, capables d'assumer leurs tâches.
  • Le médecin - directeur des Cliniques universitaires de Kinshasa décrit l'évolution des maladies ces 30 dernières années, passant des maladies brèves (dont on guérit ou meurt rapidement) aux maladies chroniques bien connues en Occident, qui nécessitent de plus longs traitements, et donc suscitent aussi le besoin d'accompagnement spirituel adéquat.
  • La situation de pauvreté des patients potentiels et celle des budgets restreints alloués par l'Etat à la Santé, produisent des effets pervers nombreux: les hôpitaux et les soignants devant instituer des mécanismes parfois douloureux pour que leurs frais soient remboursés par les patients; ceux-ci, lorsqu'ils sont démunis, subissant souvent des frustrations inadmissibles dans leur parcours hospitalier.
  • La région de l'Est subit encore une vague de traumatismes indicibles, dus à la guerre, à la violence et aux viols, comme arme de guerre. Les médecins et autres soignants font parfois des prouesses, comme à l'hôpital de Panzi (Bukavu) ou Heal Africa (Goma). Ils en appellent à une aide complémentaire de la part des aumôniers compétents.

Justification du projet par rapport au contexte

La nécessité du travail des aumôniers d'hôpitaux commence à être reconnue mais une formation de qualité par le Clinical pastoral training n'en est qu'à ses débuts.

Les personnes malades, séjournant dans les hôpitaux de RDC représentent une des populations les plus fragiles et démunies du pays. La prise en charge médicale se fait le mieux possible; mais l'accompagnement des malades dans une perspective globale, spirituelle, sociale et personnelle est en général déficient. Une aumônerie d'hôpital compétente contribue de manière décisive à une telle prise en charge holistique des soins.

Jusqu'ici beaucoup d'hôpitaux n'ont pas d'aumôniers du tout, et les rares aumôniers d'hôpitaux au travail ne sont en général pas formés pour cette tâche spécifique. Les églises protestante, catholique, et kimbanguiste de RDC commencent à s'en préoccuper, et découvrent qu'il existe une formation clinique et pastorale (CPT) adaptée à ce besoin, dans de nombreux pays et continents. Le fruit de ces formations consiste souvent dans la dimension œcuménique des aumôneries d'hôpitaux, ainsi qu'en des équipes de soins pluridisciplinaires qui intègrent ces aumôniers dans la prise en charge globale des malades; il consiste aussi en des compétences spécifiques dans l'accompagnement spirituel et humain, une capacité profonde et simultanée d'écoute de la Parole de Dieu, du vis-à-vis et de soi-même.

Le CPT, ses principes, son étendue.

Le Clinical pastoral training est une variété de formation continue des adultes: elle est composée de rencontres individuelles, en groupe et sous forme de sessions de formation pastorale clinique. Toute personne qui exerce un travail de relation, d'écoute et de parole a besoin à son tour de vis-à-vis qui l'écoutent, l'observent, interagissent avec elle et de diverses activités lui permettant de prendre conscience de son mode de communication. Le CPT intègre la dimension spirituelle propre à chacun-e. Il cherche à affiner l'identité professionnelle, à estimer les ressources et les capacités de la personne de façon réaliste, et à développer sa créativité.

Il faut chercher les racines de cette méthode aux États-Unis il y a moins d'un siècle. Après un lent développement dans le monde anglo-saxon, la méthode à gagné les Pays-Bas et le monde germanique, avant de pénétrer en francophonie.

La paternité d'une introduction du CPT en Afrique revient aux Églises congolaises. Elles ont mandaté le pasteur Alfred Mbuta pour répondre à ce besoin de formation spécifique. Celui-ci a contacté l'aumônerie du CHUV à Lausanne en 2008 pour une aide logistique. L’Association suisse romande de supervision pastorale a été saisie de la demande et a confié la mise en œuvre d'une réponse adéquate à Jean-Claude Schwab, un superviseur pastoral accrédité.

Les débuts furent pragmatiques, prise de contact avec un second superviseur, Klaus Völlmin, recherche de fonds et mise sur pied de cours pionniers. Le 26 juin 2012 est fondée une association qui a pour but de lever des fonds et de les remettre à la discrétion des superviseurs en vue d'un usage conforme aussi efficace que possible. En 2013 ont eu lieu deux événements de grande portée : la reconnaissance du premier superviseur congolais et le premier stage entièrement aux mains d'Africains !

Buts de l'association

L’Association a pour buts d'offrir un appui aux églises de RDC (Congo Kinshasa), dans leur projet de formation des aumôniers d'hôpitaux.

Principes RPC appliqués par l'association

  • La cohérence entre la réalité pratique et celle qui est rapportée est absolue.
  • Les comptes sont exhaustifs, ils représentent des recettes et des coûts globaux, les montants sont bruts.
  • Les comptes se basent sur et reproduisent uniquement le compte de banque de l'association auprès de la Banque cantonale du canton de Berne.
  • L'entier des comptes, bilan, résultats et journal, est présenté in extenso à l'Assemblée générale de l'association. Un contrôle complet est rapide, évident et des plus aisés.
  • Les mouvements sont inscrits à la date à laquelle ils ont été matériellement réalisés. Tous les actifs sont des liquidités mobilisables sans délai.
  • La comptabilité de l'association se limite à ses devoirs statutaires, la récolte de fonds et la mise à disposition de subsides.
  • La crédibilité des assertions est portée au plus haut point.

Apports bénévoles:

Une estimation des recettes cachées dues au bénévolat peut faire état des données chiffrées minimales suivantes :
  • L'investissement en temps du directeur du projet, le pasteur Alfred Mbuta.
  • Le travail des deux formateurs suisses.
  • en prestations de formation
  • en travail d’infrastructure relationnelle et administrative en RDC
  • en préparation pour la prestation de formation en Suisse et en coordination avec les partenaires en RDC en recherche de fonds en Suisse

Soit  2520h à 50$/h = $ 126'000

Contributions des participants :

Chaque participant-e contribue aux frais de stage à raison de $ 100.-$ 100,- x 34 stagiaires $ 3'400
Le coût de leur transport jusqu'au lieu de stage est assumé soit par eux-mêmes, soit parfois par les institutions qui les envoient.
On peut compter une moyenne de 600$/personne x 34 stagiaires
$ 20'400
La perte de gains annexes est compensée par la plupart des autres ONG offrant des séminaires de formation en RDC à raison de 200 à 500$/pers pour 5 semaines. Il s'agit de pertes de gain par l'abandon des occupations rémunératrices annexes pour suivre les stages. Le projet CPT ne verse pas ces compensations.
On peut compter une moyenne de 350$/personne x 30 stagiaires
$ 10'500
Les co-animateurs, superviseurs-formateurs en formation reçoivent un dédommagement de 200$ pour un stage. Ils auraient normalement 400$.
Cela représente 400-200= 200$ x 6 formateurs Ceci pour l'abandon des occupations rémunératrices annexes.
$ 1'200
Quant au salaire, la plupart n'en reçoivent pas ou seulement une partie pendant leur mandat. On peut évaluer leur "sacrifice" à 1'200$ x 8 formateurs $ 9'600
Ce qui donne un total de recettes cachées de l'ordre de $ 45'100

Efficience du projet

Evaluation

Un test de fin de cours est établi avec une évaluation pratique.

Ce test consiste en une auto-évaluation du stagiaire par lui-même et par son superviseur, selon des grilles établies et en fonction de ses propres objectifs initiaux. Il présuppose que le stagiaire a accompli tous les travaux demandés; et qu’une évaluation permanente a été opérée pendant tout le cursus de formation. En supervision, le stagiaire s’évalue par rapport aux objectifs qu’il s’est fixés au départ, en accord avec ses formateurs. Ce test n’est donc pas un test académique certifiant d’un niveau obtenu de capacité, mais une évaluation de l’évolution de ses capacités. L’évaluation du superviseur lui indique les domaines où il a encore à progresser.

Formation permanente

Les aumôniers formés sont suivis pendant les 2 ans consécutifs. Le directeur national des aumôneries est en contact avec chacun, propose des rencontres de formation continue, vérifie l’évolution et l’adéquation des engagements de chacun.

Les cours CPT se donnent dans un ou des hôpitaux ; c’est là que la pratique s’opère. Cela présuppose que la direction des hôpitaux concernés a été contactée par le projet, qu’elle a donné son accord. Mais souvent cet accord n’est que formel et fondé sur la simple crédibilité de la présidence de l’ECC et des formateurs, sans connaissance concrète du projet. Lors de la réalisation du CPT, ces directions découvrent concrètement l’enjeu de cette formation et de cette aumônerie, ainsi que le profit pour l’amélioration des soins hospitaliers qu’ils offrent. Ils seront plus disposés ensuite, non seulement à accepter mais aussi à désirer qu’un tel service soit établi dans leur institution.

Méthodologie

Les cours de formation méthodologique sont organisés périodiquement (tous les 2-3 ans).

La fréquence de ces cours dépend
  • du nombre de candidats potentiels (ayant suivi au moins 2 cours CPT), capables et disponibles,
  • de la capacité d’absorption de ces candidats, c-à-dire du nombre de cours CPT qui peut leur être offert comme lieu de formation,
  • du besoin effectif de la filière de formation (nombre minimal et maximal de superviseurs à disposition)
  • des moyens financiers à disposition.

Supervision

Les superviseurs en formation se font superviser par des superviseurs accrédités. Cela présuppose que des superviseurs accrédités ou reconnus soient disponibles dans les lieux où demeurent les superviseurs accrédités.

Actuellement le professeur Masiala, ainsi que le superviseur Alfred Mbuta, le doyen de la faculté de psycho-pédagogie de Kisangani, et un médecin chef de services au CME à Bunia, assurent cette fonction.

Retentissement

L’impact sur les malades n’a pas pu être mesuré de façon systématique jusqu’à présent, ni auprès d’eux, ni auprès de leurs familles ou de leurs soignants. Les multiples témoignages des malades rapportés par les aumôniers (ou stagiaires-aumôniers) indiquent un taux élevé de satisfaction.

Plus précisément, les patients rencontrés et accompagnés expriment leur reconnaissance d’avoir été écoutés, pris au sérieux, reconnus dans leur être et mal-être, rencontrés dans leur désespoir et aidés à en sortir, conduits à découvrir leurs propres ressources et celles qui leur sont données. Certains témoignent aussi de leur rapide amélioration, d’autres de leur guérison, ou encore de l’affermissement de leur chemin de vie…

L’impact sur les stagiaires eux-mêmes est lui aussi impressionnant. C’est vital, car ce sont eux les vecteurs principaux du changement.

Ils viennent au cours CPT pour acquérir des outils et compétences au service de leur ministère d’accompagnement des personnes souffrantes. Et ils découvrent que c’est eux-mêmes, leur propre personne qui est l’outil principal. Ils sont donc bénéficiaires non seulement par l’acquisition de compétences, de savoir-faire et de savoir-être, mais aussi par la transformation profonde de leur être, de leur mentalité : ils apprennent comment puiser dans leur propres ressources et dans celles qui leur sont données. Une enquête auprès d’eux a été menée concernant l’impact sur leur vie et leur ministère, un an après leur premier cours CPT. Elle rend compte de l’impact important de cette formation sur leur vie et leur ministère ; en particulier sur la grande diversité des lieux d’application.


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