Toute une classe de jeune collègues se mettent en route et tente du nouveau, des mouvements vers plus de confiance, vers une sortie de son propre enfermement, c'est touchant et beau à expérimenter. Cela s'est produit à nouveau largement dans notre troisième semaine de cours et me plaît énormément. Au coeur de l'événement on trouve de nouveau un bibliodrame - cette fois il s'agissait de la guérison de la femme voûtée et de la colère des responsables de la synagogue. Échapper à ses anciennes peurs et agir d'une manière toute nouvelle: des expériences qui comptent. Un exposé courageux de l'un des co-animateurs sur le thème «oublier» a contribué de son côté à avancer vers une meilleure maîtrise du quotidien. Des activités non-verbales trouvent un accueil très ouvert et joyeux: des occasions de se faire confiance et d'expérimenter. Là les différences culturelles se font nettement jour.
D'autres se sont mis à raconter par écrit les épisodes positifs de leur propre existence. Ils perçoivent qu'ils sont portés et privilégiés en ayant en soi et pour soi ce bien précieux: la conviction que Dieu oeuvre à travers soi.
La cure d'âme par nos participants à l'hôpital Ngaliema est de mieux en mieux accueillie. Les patients se réjouissent beaucoup de la la présence des aumôniers dans leurs pavillons et réclament leur compagnie. Hier deux de nos aumôniers se trouvaient très troublés et tristes de la mort d'une jeune femme après son troisième accouchement d'un enfant mort-né. Responsable du département, elle avait elle-même accueillis ces deux aumôniers trois semaines auparavant! Le choc fut tel qu'il devint clair, ce matin, une heure avant la fin de notre cours, que tout le groupe prendrait part à ses adieux. La famille endeuillée en fut très touchée et très reconnaissante de notre participation. Nous avons partagé la douleur, mais aussi vécu et avoué la nôtre. J'en suis plein de gratitude!
Cette semaine, un autre participant m'a confié qu'il priait pour notre cours, pour le développement de notre formation au Congo et les pays voisins, de manière à raffermir l'assistance spirituelle dans les hôpitaux d'ici. J'ai agréé de tout coeur à cet engagement et à ce dévouement.
L'environnement a accru mon effort pour ce cours. J'ai été pris dans des bouchons inattendus et j'ai dû patienter longtemps, à deux reprises les véhicules refusèrent tout service et j'ai dû avoir recours aux taxis officiels. Ce sont des voitures privées, qui circulent selon un parcours défini et, bien sûr, se remplissent à chaque arrêt. Très éprouvant pour moi. Je suis néanmoins conscient d'être privilégié par rapport à la plupart des gens d'ici, réduits à utiliser les ainsi nommés bus-taxis, de vieilles camionnettes de livraison aux banquettes étroites et dures ( reformatées en minibus, une horreur!).
K.V. (version française:mj)
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