Quelques retombées de la formation pastorale clinique CPT: Une initiative auprès d'enfants abandonnés dans un camp d'expulsés

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Perpétue Mukulu, qui a été stagiaire des CPT à Kinshasa en 2011 et 2014 nous envoie des nouvelles d’une situation dramatique où elle a pu mettre à profit la formation pastorale clinique (CPT) qu’elle venait de suivre.

Depuis avril 2014, le gouvernement du Congo Brazzaville a entrepris d'expulser de son pays tous les étrangers en situation irrégulière. Près de 300'000 personnes ont dû rentrer précipitamment à Kinshasa. Un camp d'expulsés s'y est constitué, dans lequel errent beaucoup d'enfants abandonnés.

Voir Jeune Afrique ou Congo-site


«Frères et sœurs dans le Seigneur,
Alors que je suivais une émission télévisée sur l'expulsion  de nos compatriotes de la République Démocratique  du Congo (vivant en République du Congo Brazzaville), j'ai ressenti une forte compassion pour ces victimes et eu l'impression d'entendre un appel du Seigneur à passer quelques jours avec elles, afin de les soulager dans leur peine (en utilisant les formations que j'ai reçues sur la pastorale clinique et sur l'encadrement des jeunes et enfants à problèmes).

Les jours suivants, après avoir bénéficié des conseils et des prières des ami(es),  accompagnée d'une sœur en Christ, je me suis rendue au camp des expulsés, à Maluku (banlieue de Kinshasa), pour passer une journée avec eux, afin de mieux comprendre leur situation.

Notre compte rendu à nos autorités d'église (ECC), sur cette journée a fait l'objet d'une réunion de coordination qui a abouti à l'élaboration d'un petit projet et à la constitution d'une équipe de 10 volontaires, prêts à passer une semaine de ministère auprès  des expulsés.

Photos tirées de Google "camp d'expulsés de Maluku-Kinshasa"

Cette mission vient d'avoir lieu du 16 au 22 juin 2014. 
Nous y avons trouvé plus de 500 enfants (plus de 60% des expulsés) solitaires et visiblement tristes et/ou agressifs. Pendant 7 jours, nous avons par la grâce de Dieu essayé de:

• les aider à prendre conscience d'eux -mêmes, à comprendre leur problème (alors que les parents souvent ne répondent pas  à leurs questions sur la cause de leur expulsion et sur leur avenir)
• les encourager à opter pour un comportement responsable (en leur offrant un soutien psychosocial et spirituel), à changer de comportement, à se réconcilier avec eux-mêmes et avec les autres (amis du camp et/ou les Brazzavillois)
• les aider à regagner de  l'espoir face au lendemain.

Après un jour d'observation, nous avons graduellement bâti une relation avec ces enfants que nous avions répartis en petits groupes et les avons encouragés à sortir de leur anxiété  à travers des séances de counseling et différents jeux. Heureux de les avoir vus reprendre le sourire, épanouis et solidaires (avec comme indicateur une diminution très considérable de cas de bagarre, propositions de faire des jeux collectifs,...).

Notre équipe reste reconnaissante au Seigneur et aux amis qui nous ont aidés à réunir $1000, plus deux grands paquets d'habits (de tous les âges). Avec cet argent, nous avons acheter des habits usagés  en bon état (un ballot d'habits pour enfants et un ballot de draps de lit que nous avons distribués aux plus démunis).

Quelques sujets de prière:
Demandons au Seigneur de:

• aider ceux d'entre eux qui continuent à chercher les leurs (conjoint, conjointe, parents et/ou enfants) à avoir de leurs nouvelles, à se rencontrer,
• aider l'Eglise à jouer son rôle de mère des affligés,
• réconcilier ou  réparer les cas de divorce forcé (les couples dont un/e des partenaires est de la RDCongo et l'autre du Congo Brazzaville)
• guérir les cas de folie, hypertension et autres, causés par  cette expulsion
• aider les autorités et les ONG à offrir un cadre aux sans abris afin qu'ils reprennent la vie de famille
• continuer à guérir ceux qui ont un cœur blessé et à les aider à pardonner aux Brazzavillois.

Merci de prier pour nous.
Perpétue»