jeudi 13 juin 2013

De la décision …
(à travers les incertitudes) …
jusqu'à à la réalisation

Je m'envole le 21 juin, via Kigali pour Goma, en vue d'y co-animer une nouvelle session de formation pour les aumôniers d’hôpitaux. Cette région riche en mines, frontalière avec le Rwanda, vit dans une grande instabilité.  Alors que le secrétaire général du l’ONU Ban Ki-moon s’y rendait  pour "imposer" la paix, une nouvelle flambée de violence s’est réveillée le 20 mai et les journaux annonçaient : «A Goma, en RDC, on se prépare au pire : après plusieurs mois de trêve, les combats ont repris entre l'armée congolaise et les rebelles».

Heureusement ce ne fut qu’une poussée de fièvre qui est rapidement retombée et le calme est revenu.

Nous nous sommes alors posé la question s’il était raisonnable de maintenir notre projet de formation dans ce contexte.

La première voix à résonner est venue depuis Goma-même, de la part du médecin, ami proche, qui nous accueille :
«Quand il y a des troubles, quand les choses vont mal comme à Ninive, dans le chaos: Dieu envoie son Saint-Esprit pour y mettre de l'ordre: c'est là où Dieu envoie les chrétiens! Dieu vous a déjà planifiés pour Goma pour ce temps prévu. La paix est totale à Goma».


La deuxième voix est venue des collègues qui m'accompagnent et, qui vont faire à Goma leur première expérience de formateur en formation :
«
Je me sens dans l’obligation de faire quelque chose, parce que c’est la responsabilité de l’église. Les serviteurs de Goma en ont grandement besoin ! Comme le souligne le dossier "Laissez-nous vivre!":  «l’église est convoquée au rendez-vous du risque».
Mes collaborateurs: Joël Kuvuna, aumônier universitaire (près de Kinshasa) et Tsongo Kasereka, aumônier et Directeur d'hôpital (Bunia Nyankunde), superviseurs en formation qui animent le CPT de Goma avec moi
Une troisième voix, est venue de Kinshasa, de la part de l’aumônier national, Alfred Mbuta. Après deux jours de prière à l'écoute de la perspective divine, organisés avec un frère intercesseur, il écrit un mail à 2h38:

"Il est une heure cinq du matin, c'est à dire en pleine nuit nous venons de traverser la journée dans la prière ; et le Seigneur vient de nous répondre pour aller à Goma. Il nous a donné cette recommandation, voilà il ne fait l'ombre d'aucun doute, ni de crainte".
Pour ma part, depuis la Suisse, j’ajoute avec conviction ma voix à la leur et me réjouis de la partie que Dieu nous donner à jouer ensemble. Et c’est même passionnant d’entendre encore d’autres voix, comme celle de la journaliste Colette Braekmann:
"Dans cette région des Grands Lacs, (Kivu, Est du Congo) où tous rêvent de la paix et préparent la guerre, il faut avoir la foi chevillée au corps pour croire que les communautés sont destinées à s’entendre, que le pire peut-être conjuré et que le meilleur est à venir, peut-être plus vite qu’on ne l’imagine…"
Il n'en reste pas moins vrai que plusieurs candidats ont encore quelques craintes à envisager de se déplacer de chez eux jusqu'à Goma (+/- 500 km); d'autres doutent encore de trouver les moyens financiers… Nous verrons sur place !

Nous sommes reconnaissants de pouvoir vous associer à ce beau défi.

Pour en savoir plus sur la région des Grands Lacs, je vous recommande de consulter:
Jean-Claude Schwab


Alfred Mbuta, Directeur national des aumôneries et Dr Jo Lusi de Goma, en noble compagnie de Ban Ki-moon en visite dans son hôpital à Goma, le 23 mai 2013.

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